L’Office national marocain du tourisme (ONMT) accélère la cadence. À l’approche de l’été 2025, l’institution déploie une nouvelle offensive pour renforcer l’accessibilité du Royaume par les airs. Objectif : consolider l’attractivité du Maroc, fluidifier les arrivées et irriguer toutes les régions en flux touristiques.
Dans le sillage de sa stratégie « Light in Action », l’ONMT annonce la création ou la reconduction de plus de 40 lignes aériennes en collaboration avec des compagnies internationales majeures, visant à connecter les principales villes touristiques du pays avec des marchés émetteurs clés.
À Agadir, l’été s’annonce chargé. Transavia inaugure deux nouvelles liaisons depuis Bordeaux et Amsterdam, tandis que Jet2 Airlines ajoute une ligne en provenance de Bournemouth. En parallèle, plusieurs dessertes sont maintenues, notamment depuis Oslo (Norwegian) ou encore Bristol, Berlin et Edinbourg via EasyJet. Une offre qui représente près de 73.000 sièges et qui confirme le retour en grâce de la station balnéaire auprès des Européens.
Marrakech, pilier du tourisme marocain, voit son ciel encore plus encombré d’opportunités. Des vols directs seront assurés depuis Bordeaux, Malaga, Londres Stansted, Édimbourg, Leeds ou encore Newcastle. Avec plus de 160.000 sièges nouvellement programmés, la ville ocre reste un point névralgique du dispositif, profitant de sa notoriété mais aussi d’un réseau aérien de plus en plus dense et lisible.
Essaouira, elle, opère une montée en puissance spectaculaire. Connue pour sa douceur de vivre et son charme authentique, la cité atlantique bénéficiera de six nouvelles routes cet été : Nantes, Lyon, Séville, Barcelone, Rabat et Paris. Une percée remarquable, qui pourrait repositionner Essaouira sur la carte des destinations culturelles et balnéaires de premier plan.
Au-delà des hubs traditionnels, l’ONMT mise aussi sur les villes à fort potentiel, souvent sous-exploitées. À Fès, Ryanair lancera une nouvelle ligne depuis Lille. À Rabat, EasyJet et Ryanair connecteront la capitale à Malaga, Dublin et Manchester. Tanger, de son côté, voit ses liaisons depuis Bordeaux et Gironne renforcées, et s’ouvre à Copenhague grâce à Norwegian.
Une dynamique qui répond à une ambition claire : désenclaver les territoires tout en soutenant la diversité de l’offre touristique marocaine.
Loin des sentiers battus, deux destinations sortent aussi leur épingle du jeu. Ryanair continue de desservir Dakhla depuis Madrid et Lanzarote, prolongeant ainsi l’élan de développement de cette ville du Sud. Mieux encore : une nouvelle ligne nationale Tanger–Beni Mellal voit le jour. Une première pour cette ville de l’Atlas qui nourrit des ambitions touristiques régionales.
Cette vague de connexions illustre une volonté assumée de diversification des marchés et d’équilibre des flux. En encourageant les dessertes point-à-point, l’ONMT entend réduire la dépendance aux hubs traditionnels et faire émerger de nouvelles destinations sur la carte du tourisme marocain.
Les discussions se poursuivent avec d’autres compagnies pour étoffer encore davantage le maillage aérien du Royaume. En toile de fond, une certitude : pour séduire les voyageurs d’aujourd’hui, l’accessibilité reste la première des promesses.
