Sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, la 11e édition du Rendez-vous de Casablanca de l’Assurance s’est ouverte ce mercredi avec un mot d’ordre : l’intelligence artificielle transformera l’assurance, mais pas sans règles, ni responsabilités.
Organisé par la Fédération Marocaine de l’Assurance (FMA), l’événement s’intéresse cette année aux défis et opportunités liés aux nouvelles technologies et à l’IA. Une édition marquée par une participation de haut niveau, notamment celle de Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, qui a appelé à « un encadrement rigoureux et des investissements forts, notamment en cybersécurité ».
Le président de la FMA, Mohamed Hassan Bensalah, a rappelé que l’IA touche déjà l’ensemble des maillons de la chaîne : souscription, gestion des sinistres, détection de fraude… mais il a insisté sur la nécessité d’un cadre éthique, responsable et inclusif, à même de favoriser l’essor des Insurtechs.
Autre dossier chaud : la réforme du barème d’indemnisation en assurance auto, inchangé depuis 1984. Elle devrait entraîner une révision des critères tarifaires pour plus d’équité et de personnalisation. Le secteur devra également accompagner la transition vers le régime universel de couverture santé, en collaboration avec la CNSS.
Côté régulation, Ohmane Alami, Secrétaire général de l’ACAPS, a souligné que l’IA, la blockchain et le cloud « redéfinissent les contours de l’assurance » et pourraient bouleverser jusqu’à 40 % des emplois mondiaux.
Enfin, cette édition s’est ouverte sur une coopération stratégique entre le Maroc et le Ghana, à travers la signature d’une convention entre la FMA et l’Association des Assureurs du Ghana, pour mutualiser les expériences en matière de digitalisation. Une initiative saluée par Seth Kobla Aklassi, qui vise à renforcer la couverture assurantielle en Afrique de l’Ouest.
