Avec plus de 55 millions de voyageurs transportés, soit une progression de 4 % par rapport à 2023, le rail marocain s’impose plus que jamais comme un mode de déplacement de référence.
Une performance qui se reflète dans les chiffres de l’office. Ainsi, le chiffre d’affaires global de l’ONCF a franchi les 4,8 milliards de dirhams, en hausse soutenue grâce à la vitalité du segment voyageurs et à la relance du transport de phosphate.
Pilier de cette dynamique, Al Boraq, le premier train à grande vitesse du continent, a fêté en 2024 son sixième anniversaire sur une note triomphale : 5,5 millions de passagers transportés, en hausse de 6 %, pour un chiffre d’affaires de 780 millions de dirhams, soit +11 % en un an.
Ce succès témoigne de l’attractivité du TGV marocain, qui conjugue vitesse, confort et fiabilité, et s’inscrit dans une vision de long terme axée sur la mobilité durable et l’innovation.
Côté fret, l’ONCF confirme sa résilience avec un chiffre d’affaires de 703 millions de dirhams, en progression de 10 % par rapport à 2023, porté par la bonne tenue des activités conteneurs et logistique. 8,5 millions de tonnes ont été acheminées, soit une hausse de 2 %.
Mais la véritable surprise vient du transport de phosphate, qui signe un retour en force : 12,8 millions de tonnes convoyées (+46 %), générant 1,136 milliard de dirhams de chiffre d’affaires, en hausse de 27 %.
Malgré un contexte marqué par l’inflation, l’ONCF affiche une gestion rigoureuse. L’EBITDA s’établit à 1,95 milliard de dirhams, contre 1,57 milliard en 2023 et 900 millions en 2019, première année d’exploitation des projets du précédent cycle de développement. Le résultat d’exploitation est à l’équilibre, et hors amortissement de l’infrastructure, il atteint 1,2 milliard de dirhams.
Même tendance pour le résultat net, bénéficiaire de 898 millions de dirhams hors charges d’infrastructure, preuve de la robustesse du modèle économique ferroviaire marocain.
Avec 2 milliards de dirhams investis en 2024, l’ONCF prépare déjà l’avenir. Les efforts se concentrent sur la consolidation des performances actuelles et le lancement du prochain cycle de développement à l’horizon 2030. Parmi les projets phares : l’extension de la ligne à grande vitesse jusqu’à Marrakech, la mise en place de services RER dans les grandes régions, et le renouvellement de la flotte ferroviaire.
