L’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et le groupe Syngenta ont présenté lundi les conclusions des travaux menés dans le cadre de leur collaboration entamée en 2021. Cette coopération visait à tester des solutions destinées à améliorer la productivité du blé et de la féverole, tout en inscrivant ces recherches dans une perspective d’agriculture durable au Maroc.
Les essais ont mis en évidence le potentiel de certaines formules dans la protection des cultures, notamment au stade précoce de leur développement. Les premiers résultats laissent entrevoir une amélioration possible des rendements.
Le partenariat s’est construit autour d’une méthodologie reposant sur des expérimentations en conditions réelles. Trois zones pilotes ont été retenues, à savoir Saïs, Zaïr et Chaouia. Plusieurs campagnes agricoles s’y sont succédé pour comparer l’efficacité de différentes technologies de protection des semences.
Ce programme s’intègre aux objectifs de la stratégie nationale Génération Green 2020-2030. Le Maroc ambitionne ainsi d’augmenter sa production agricole de moitié d’ici 2030, de renforcer sa souveraineté alimentaire et de réduire sa dépendance aux importations de céréales.
Nouée dans un contexte de fortes contraintes pour le secteur agricole marocain, cette coopération illustre les bénéfices d’une synergie entre recherche publique et initiatives privées. L’innovation, l’adaptation locale des technologies et la recherche appliquée ont permis d’accompagner une transition vers une agriculture plus résiliente, plus rentable et tournée vers la durabilité.
Un autre projet mené par les deux partenaires est actuellement en phase finale. Il porte sur le développement de solutions biologiques et devrait s’achever avant la fin de l’année 2025.
Les deux institutions entendent poursuivre leur collaboration pour renforcer la compétitivité de l’agriculture marocaine et accompagner sa transformation vers un modèle plus autonome et mieux adapté aux enjeux de la sécurité alimentaire mondiale.