20.1 C
Casablanca
mardi 10 juin 2025

Unimer subit le ralentissement halieutique, tout en maintenant le cap

Unimer débute l’année sur une note contrastée. Le groupe agro-industriel a vu son chiffre d’affaires fondre de moitié au premier trimestre 2025, passant de 273 à 132 millions de dirhams. Une baisse brutale de 51,6 %, provoquée par une chute des débarquements de sardines liée à un arrêt biologique prolongé, et par une pression persistante sur les coûts d’approvisionnement.

Ce coup d’arrêt n’a rien d’anodin, d’autant que la pêche reste au cœur de l’activité du groupe. Mais plusieurs éléments viennent atténuer ce premier signal défavorable. D’abord, la filière des semi-conserves poursuit sur sa lancée. Les volumes traités sont en hausse et les débouchés se multiplient, notamment à l’international. Une dynamique qui offre un relais de croissance non négligeable dans un contexte tendu.

Ensuite, malgré le ralentissement de l’activité, Unimer a poursuivi ses investissements industriels. Les dépenses engagées sur le trimestre atteignent 10,2 millions de dirhams, un niveau stable par rapport à l’an dernier. Cette constance traduit une volonté de préparer le rebond en modernisant l’outil de production et en renforçant les capacités existantes.

Sur le plan financier, le groupe a également réduit sa dette nette, qui s’établit à 780 millions de dirhams au 31 mars, en recul de 10 % sur un an. Un signe de discipline dans la gestion des ressources et de rigueur dans le pilotage des charges.

Enfin, le repli observé au premier trimestre intervient sur une période historiquement peu significative pour le secteur. Une reprise progressive des débarquements est attendue d’ici la fin du semestre, ce qui pourrait relancer l’activité pêche et permettre de rattraper une partie des ventes différées.

Rien ne permet encore d’anticiper une année faste, mais tous les indicateurs ne sont pas au rouge. La visibilité reste faible, les tensions d’approvisionnement pourraient persister, mais l’exercice est encore loin d’être joué. Pour Unimer, 2025 commence mal, mais n’est pas nécessairement une année perdue.

spot_img
- Advertisement -

L'invité du Nouvelliste Maroc

spot_img