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dimanche 15 juin 2025

Vivienne Westwood électrise la Tanger Fashion Week

Le Palais Moulay Hafid a changé de visage vendredi soir, sous l’impulsion de Vivienne Westwood. Pour la première fois au Maroc, la maison britannique a présenté à Tanger une trentaine de silhouettes, inaugurant la Tanger Fashion Week par un défilé nocturne aussi flamboyant que radical.

Dans un décor chargé d’histoire, l’esprit rebelle de la griffe fondée par la papesse du punk s’est mêlé aux arches et colonnades du palais. Bustiers asymétriques, corsets sculptés, drapés étudiés et tartans détournés ont redéfini le lieu, le temps d’un soir, en un théâtre éphémère de la mode engagée.

En ouvrant cette édition, la maison Vivienne Westwood a prêté son aura à une scène émergente venue du Maroc et d’ailleurs. La soirée s’est poursuivie avec les défilés de jeunes créateurs, invités à prendre le relais dans un esprit de dialogue et de transmission. Chacun a investi les lieux avec une proposition forte, inscrite dans son propre héritage culturel.

Parmi eux, la Marocaine Mina Binebine a séduit avec une collection mêlant techniques artisanales et modernité, tandis que Wafaa Idrissi a décliné une ligne monochrome, inspirée de Tanger, sous le titre « Vibes of Karma – en Bleu ». Du Kazakhstan, Sabina Volskaya a proposé des pièces pour petits et grands, dans une veine intergénérationnelle mêlant émotion et style.

La Tunisienne Koufia a revisité le vêtement traditionnel dans une approche poétique. Les sœurs derrière Aya Jewels ont raconté le patrimoine marocain à travers des bijoux pensés comme des objets d’art, et Veronica Pozzi, installée à Marrakech, a livré une collection façonnée entre design italien et savoir-faire local.

Les écoles de mode n’étaient pas en reste. L’Academia di Moda de Nazareth a surpris par l’équilibre entre rigueur formelle et identité culturelle. Quant à l’Académie de mode de Casablanca, elle a mis en lumière une nouvelle génération marocaine, inventive et inclusive.

À mesure que les créations se succédaient, le Palais Moulay Hafid s’est imposé comme une scène ouverte à l’expérimentation, au croisement du luxe, du patrimoine et de la liberté créative. Un élan collectif soutenu par la maison Vivienne Westwood, qui envoie un signal fort : la mode n’est plus affaire d’héritage figé, mais de transmission, d’audace et de regards neufs.

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