Dix-sept professionnels ont reçu leur certificat en Management de l’Innovation Sociale, couronnant la première promotion d’un programme lancé fin 2023 par la Fondation Abdelkader Bensalah et l’École Centrale de Casablanca. Ce cursus, qui devient un Mastère Spécialisé dès la rentrée prochaine, marque une nouvelle étape dans la structuration du secteur de l’innovation sociale au Maroc et en Afrique francophone.
Chaque participant a mené un projet d’innovation à vocation sociale, développé avec l’appui d’experts, dans le cadre d’une formation de quinze modules. Une approche conçue pour outiller les acteurs de terrain face aux enjeux complexes du développement. Selon Aimane Cherragui, responsable du programme au sein de la fondation, cette première promotion trace la voie à une nouvelle génération de porteurs de projets engagés et opérationnels.
À l’École Centrale de Casablanca, le directeur de l’Executive Education, Nassef Hmimda, souligne la portée du programme, qui conjugue exigence académique et impact social. La création du mastère répond, selon lui, à un besoin d’accompagnement renforcé des professionnels du secteur, dans une logique d’utilité concrète.
Le cursus s’appuie sur une méthode pédagogique immersive inspirée du design thinking. Observation, expérimentation, intelligence collective et co-construction forment le socle de cette approche tournée vers l’innovation ancrée dans la réalité des territoires. L’objectif est clair : former des profils capables de concevoir et piloter des initiatives sociales à fort impact.
Ce développement s’inscrit dans un partenariat de long terme entre les deux institutions. Leur ambition commune est de renforcer l’écosystème de l’innovation sociale, dans une perspective de transformation durable.
Depuis plus de vingt ans, la Fondation Abdelkader Bensalah mène des actions en faveur des publics vulnérables, avec un virage stratégique amorcé en 2018 vers l’innovation sociale. L’École Centrale Casablanca, pour sa part, a vu le jour en 2013 dans le cadre d’une coopération bilatérale entre la France et le Maroc, avec une gouvernance mixte associant représentants publics et académiques.
