Jacob Zuma s’est rangé sans ambiguïté du côté du Maroc. Lors d’un entretien avec Nasser Bourita, le leader du parti sud-africain Umkhonto weSizwe (MK) a apporté un soutien explicite au plan d’autonomie marocain pour le Sahara, qualifié de solution crédible et équilibrée en faveur d’une paix durable dans la région.
L’ancien président sud-africain a salué une initiative qui, selon lui, combine la reconnaissance d’une gouvernance locale au maintien de la souveraineté du Royaume. Pour Jacob Zuma, le projet porté par Rabat répond à la fois aux aspirations des populations sahariennes et aux exigences de stabilité régionale.
Le parti MK a diffusé un document de position affirmant que le Sahara faisait historiquement partie du Maroc avant la colonisation espagnole. Il y est précisé que l’allégeance des tribus sahariennes au Trône constitue le socle de la légitimité marocaine. Le texte plaide pour une reconnaissance claire, par la communauté internationale, des liens historiques et juridiques unissant le Sahara au Royaume.
Intitulé « Un partenariat stratégique pour l’unité africaine, l’émancipation économique et l’intégrité territoriale : Maroc », ce document évoque également la Marche Verte comme un moment singulier dans l’histoire des luttes de libération du continent.
Jacob Zuma a rappelé que le plan marocain bénéficie d’un soutien croissant à l’échelle internationale et africaine. Il y voit un levier de paix et un cadre de développement pour les populations concernées. Le projet, selon lui, mérite d’être soutenu comme outil de prospérité et de stabilité.
Cette déclaration tranche avec la position historiquement favorable aux thèses indépendantistes défendue par Pretoria. Elle intervient alors que les relations diplomatiques entre les deux pays ont connu un tournant en 2017, à la suite d’un échange entre Mohammed VI et Jacob Zuma en marge d’un sommet UA-UE à Abidjan.
