Les tensions sur la liquidité bancaire ont continué de se détendre au deuxième trimestre 2025. Selon la Direction des Études et des Prévisions Financières, les besoins hebdomadaires moyens des banques sont passés à 113,8 milliards de dirhams, contre 129,5 milliards sur les trois premiers mois de l’année.
Dans ce contexte, Bank Al-Maghrib a ajusté le niveau de ses interventions, ramenant le volume hebdomadaire moyen injecté à 128 milliards de dirhams, en recul par rapport aux 144 milliards enregistrés au trimestre précédent et aux 151,4 milliards observés fin 2024.
Les principaux instruments utilisés restent les avances à 7 jours, à hauteur de 48,7 milliards, les pensions livrées pour 44,7 milliards, et les prêts garantis dans le cadre du soutien aux très petites, petites et moyennes entreprises, qui ont mobilisé 34,5 milliards.
En parallèle, le marché interbancaire a montré des signes de dynamisme. Le volume moyen des échanges entre banques a bondi de 35,3 % par rapport au premier trimestre, atteignant 3,7 milliards de dirhams.
Le taux interbancaire pondéré au jour le jour poursuit sa décrue. Il a reculé de 21 points de base pour s’établir à 2,25 %, un mouvement enclenché par les deux baisses successives du taux directeur décidées par la banque centrale en décembre 2024 et mars 2025, chacune de 25 points de base.
Côté crédit, l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib confirme une légère détente au premier trimestre 2025. Le taux débiteur moyen global a reculé de 10 points de base, à 4,98 %. Une baisse portée par le repli des taux appliqués aux crédits de trésorerie, qui ont chuté de 26 points de base à 4,74 %. En revanche, les taux liés aux prêts à l’équipement, à l’immobilier et à la consommation sont repartis à la hausse, atteignant respectivement 5,15 %, 5,18 % et 7,13 %.
