Le 16 juillet, Stellantis a lancé le chantier d’agrandissement de la zone industrielle de Kénitra, un projet qui pourrait renforcer la suprématie du Maroc dans la production automobile sur le continent.
Avec 471 950 voitures particulières produites en 2023, le royaume a dépassé l’Afrique du Sud, longtemps leader, qui affiche 336 980 unités. Cette percée repose sur l’activité des usines Renault de Tanger et Casablanca ainsi que sur le site Stellantis de Kénitra, portant ensemble la capacité annuelle marocaine à environ 700 000 véhicules.
D’après le cercle de réflexion ODI Global, le Maroc occupe déjà la première place africaine pour la production de voitures particulières et se positionne juste derrière l’Afrique du Sud dans la catégorie des véhicules utilitaires. Le pays vise désormais un volume d’un million de véhicules produits en 2025, contre 700 000 attendus en 2024.
L’industrie automobile marocaine s’appuie sur un fort taux d’intégration locale, estimé à 60 % pour Renault et 69 % pour Stellantis, avec un objectif fixé à 80 % d’ici 2030. Plus de 250 équipementiers, parmi lesquels Delphi, Valeo ou Yazaki, emploient plus de 220 000 personnes, consolidant la position du Maroc comme plateforme industrielle compétitive.
La transition vers l’électrique est déjà amorcée. Renault produit à Tanger des modèles Mobilize entièrement électriques, tandis que Stellantis assemble à Kénitra des véhicules électrifiés. L’objectif annoncé est d’atteindre 100 000 unités électriques par an d’ici 2025, prolongeant la bataille engagée pour le leadership africain.