Le Grand Agadir se dote d’un nouvel outil pour sécuriser durablement son accès à l’eau potable. Un projet d’envergure, estimé à 132 millions de dirhams, vient d’être lancé par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable. Il prévoit de renforcer l’approvisionnement de la région en s’appuyant sur un système de transfert d’eau optimisé et l’intégration de nouvelles unités de dessalement.
Le dispositif repose sur l’acheminement des eaux traitées par la station de Tamri, dont la capacité a été portée à 1.100 litres par seconde, vers les réservoirs d’Agadir. Deux stations monoblocs de dessalement de l’eau de mer, actuellement en construction, viendront compléter l’apport, avec un volume total supplémentaire de 200 litres par seconde.
Le lancement officiel du chantier s’est tenu en présence du directeur général de l’ONEE, Tarik Hamane, et du wali de la région Souss-Massa, Saaïd Amzazi. Ce nouveau maillon de l’architecture hydraulique régionale sera mis en service avant la fin de l’année 2025.
Dans le détail, le projet comprend la pose de 13 kilomètres de conduites en acier de grand diamètre. Ce réseau doit permettre d’assurer une distribution régulière même lors des phases de maintenance de la station de Chtouka Aït Baha. Il offrira aussi davantage de souplesse dans l’utilisation des ressources stockées dans les barrages Abdelmoumen et Moulay Abdellah.
En parallèle, la station de dessalement d’Agadir continue de se développer. AMEA Power, producteur émirati d’énergie renouvelable, s’est engagé dans la deuxième phase du projet. L’extension portera la capacité à 400.000 mètres cubes par jour et sera alimentée en électricité verte depuis un parc éolien en construction à Laâyoune.
L’ensemble de ces initiatives s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le stress hydrique. Ce chantier illustre la volonté de l’ONEE de structurer des solutions pérennes pour accompagner la croissance urbaine et économique d’Agadir et de sa région.
