Les recettes douanières ont atteint un niveau inédit en 2024, avec 144,8 milliards de dirhams encaissés contre 132,5 milliards un an plus tôt. L’Administration des Douanes et Impôts Indirects attribue cette progression de 9,2 % à la hausse des rentrées liées à la TVA, à la taxe intérieure de consommation et aux droits d’importation.
Les résultats dépassent les prévisions de la Loi de Finances. Le taux de réalisation s’élève à 104,9 % en droit payé et 108,1 % en droit constaté. La TVA a représenté l’essentiel des recettes avec 62 % du total, suivie de la TIC à hauteur de 26 % et des droits d’importation qui comptent pour 12 %.
La TVA a progressé de 11,9 % pour atteindre 84,9 milliards de dirhams, portée par une augmentation de 16,1 % sur les produits hors énergie. Les droits d’importation ont progressé de 8,5 %, à 1,374 milliard, grâce notamment à la hausse enregistrée sur les ovins, les smartphones et certains équipements électriques.
Tout au long de l’année, plusieurs produits ont été exemptés de droits d’importation, parmi lesquels le blé tendre et dur, les fèves, les lentilles, les pois chiches, des graines oléagineuses, certaines huiles brutes ainsi que les bovins domestiques.
La TIC sur les produits énergétiques a connu une hausse de 11,8 % par rapport à 2023, avec un bond de 12,6 % sur le gasoil et de 9,6 % sur le supercarburant. Sur les tabacs manufacturés, la TIC a progressé de 8,3 %, conséquence d’une augmentation de 14,8 % des mises à la consommation, alors que la production locale est restée quasiment stable.
La TIC hors énergie et tabac a enregistré la plus forte progression, avec +21,9 %, soit 650,3 millions de dirhams supplémentaires.
En proportion, les recettes douanières ont contribué à 41,2 % des recettes fiscales globales en 2024 contre 42,4 % l’année précédente. Rapportées au PIB, elles pèsent désormais 9,6 %, contre 9,1 % en 2023.