La compagnie aérienne Ryanair a décidé de revoir à la baisse son programme en Espagne pour l’année 2025. En cause : la hausse des taxes aéroportuaires imposée par l’opérateur Aena, jugée excessive par la direction de la low-cost irlandaise. Cette décision, lourde de conséquences pour plusieurs régions espagnoles, ouvre en revanche de nouvelles perspectives pour d’autres destinations, dont le Maroc.
Dès janvier prochain, Ryanair fermera sa base de Saint-Jacques-de-Compostelle et suspendra les vols vers Vigo et Ténérife Nord. En tout, plus d’un million de sièges seront retirés rien que pour l’hiver, et deux millions sur l’ensemble de l’année.
Dans un entretien accordé au média espagnol Europe Press, Eddie Wilson, PDG de la compagnie, a confirmé que ces capacités seront redéployées vers six pays jugés plus attractifs : l’Italie, la Croatie, l’Albanie, la Hongrie, la Suède et le Maroc.
Un signal clair envoyé par Ryanair, qui renforce ainsi sa présence dans le Royaume, où elle opère déjà depuis plusieurs aéroports. Cette montée en puissance pourrait se traduire par de nouvelles lignes ou une hausse des fréquences sur les liaisons existantes, notamment vers des villes européennes très demandées.
Dans le contexte d’une reprise touristique solide, le Maroc apparaît comme un marché stratégique. Le pays séduit de plus en plus de transporteurs, et Ryanair ne fait pas exception à cette dynamique. Moins touché par la hausse des coûts d’exploitation, le Royaume pourrait tirer avantage de cette redistribution des cartes dans le ciel européen.
La compagnie prévoit par ailleurs de supprimer 36 routes en Espagne, tout en réduisant fortement sa capacité dans les aéroports régionaux et les îles Canaries.
Cette réorganisation, bien que motivée par des considérations économiques, s’inscrit aussi dans une logique d’optimisation géographique. Pour le Maroc, elle pourrait bien représenter une opportunité de consolider sa position comme hub entre l’Europe et l’Afrique.
