Le volume global du crédit bancaire a atteint 1.166,4 milliards de dirhams à fin juillet 2025, en progression de 4,9 % sur un an, selon les dernières données publiées par Bank Al-Maghrib.
Cette évolution résulte d’une hausse du crédit accordé aux agents non financiers, en augmentation de 3,4 %, ainsi que de celui destiné aux agents financiers, qui a bondi de 13,1 % sur la même période.
Pour les entreprises privées, les financements ont progressé de 1,2 % sur un an. Une dynamique portée par l’expansion des crédits à l’équipement, en forte hausse de 13,9 %, et par l’augmentation de 6,3 % des prêts destinés à la promotion immobilière. En revanche, les facilités de trésorerie se sont contractées de 8,2 %.
Dans son enquête sur les conditions d’octroi de crédit au premier trimestre 2025, la Banque Centrale relève un durcissement des critères pour les financements de trésorerie et ceux liés à la promotion immobilière, alors que les conditions sont restées stables pour les prêts à l’équipement. Ce resserrement a davantage concerné les très petites, petites et moyennes entreprises, tandis que les grandes entreprises ont bénéficié d’un assouplissement.
Les banques font état, pour leur part, d’une demande en hausse sur l’ensemble des types de crédit. Cette progression est principalement observée chez les grandes entreprises, tandis que les TPME ont maintenu un niveau de demande stable.
Les résultats de l’enquête de conjoncture menée par BAM au deuxième trimestre indiquent que 80 % des industriels considèrent l’accès au crédit comme normal, tandis que 16 % le jugent difficile. Quant au coût du financement, il serait resté inchangé pour près des trois quarts des entreprises interrogées, et en hausse pour 19 % d’entre elles.
Sur la même période, les taux appliqués aux nouveaux crédits ont reculé de 26 points de base, s’établissant à 4,91 %. Pour les grandes entreprises, le taux moyen est descendu à 4,67 %, contre 5,43 % pour les TPME.
Les ménages ont également vu leur encours de crédit progresser de 2,9 %, une hausse alimentée à parts égales par la croissance des prêts à l’habitat et des crédits à la consommation.
