Les recettes fiscales ont atteint 224,3 milliards de dirhams à fin août 2025, enregistrant une progression notable de 15,1 % sur un an. C’est ce que révèle le dernier rapport mensuel du ministère de l’Économie et des Finances sur la situation des charges et ressources du Trésor.
Cette hausse s’inscrit dans un contexte de bonne tenue des grands impôts, avec un taux de réalisation global de 70,1 % par rapport aux prévisions de la loi de finances 2025. L’État poursuit également ses efforts d’apurement du crédit TVA, avec 16,2 milliards de dirhams remboursés, soit 4,4 milliards de plus qu’un an auparavant.
L’impôt sur les sociétés enregistre une progression marquée de 31,3 %, atteignant 57,5 milliards de dirhams. Cette performance est tirée par un bond de 53,8 % du complément de régularisation, qui atteint 19,6 milliards, et une amélioration combinée de 7,2 milliards sur les deux premiers acomptes. En parallèle, les restitutions d’IS ont quasiment doublé en un an.
L’impôt sur le revenu affiche également une dynamique positive, avec un gain de 7,2 milliards, soit une hausse de 18,3 %. Cette évolution est portée par la régularisation fiscale volontaire (3,8 milliards de dirhams), les recettes issues de l’action de l’administration fiscale (2 milliards) et la croissance de l’IR sur les salaires (445 millions).
Du côté de la TVA, les recettes progressent de 8,3 %, portées à la fois par la TVA à l’importation (+2,7 milliards) et la TVA intérieure (+2,2 milliards). Les remboursements, hors collectivités territoriales, atteignent 8,4 milliards, en nette hausse par rapport aux 6,6 milliards enregistrés à la même période en 2024.
Les taxes intérieures de consommation progressent de 14,6 %, pour un total de 25,9 milliards. L’augmentation est surtout marquée sur les produits énergétiques, où les TIC gagnent 2,2 milliards (+18,3 %), en lien avec la fin des exonérations sur certaines énergies et l’ajustement des quotités prévues par la loi de finances.
En revanche, les recettes douanières accusent une baisse de 9,8 %, à 11,1 milliards. Ce repli est attribué à la suppression, en 2025, de certains droits d’importation sur les bovins et ovins. À l’inverse, les droits d’enregistrement et de timbre progressent de 6,7 %, tirés par une hausse des droits d’enregistrement (+5,8 %) et des droits de timbre (+14 %).
Les recettes non fiscales, quant à elles, atteignent 30,2 milliards de dirhams, en légère hausse de 2,2 %. Elles comprennent notamment les versements de Bank Al-Maghrib (4 milliards), de l’OCP (4,4 milliards), de l’Agence de la conservation foncière (2,5 milliards), ainsi que 3,8 milliards issus des mécanismes de financements innovants.