Ce 19 septembre, Casablanca Finance City a donné le coup d’envoi du Casablanca Business Forum, un événement international coorganisé avec le Financial Times et soutenu par la région Casablanca-Settat. Près de 400 participants se sont réunis au Four Seasons Hôtel, autour d’un objectif commun : penser les stratégies de croissance pour les entreprises africaines dans un environnement mondial bouleversé.
Face aux tensions géopolitiques, aux mutations technologiques et aux défis climatiques, les économies africaines cherchent à se repositionner. Le forum a été conçu comme un espace de réflexion collective, réunissant décideurs économiques, responsables politiques et experts du continent et d’ailleurs, pour construire des modèles plus résilients et durables.
Pour Saïd Ibrahimi, directeur général de Casablanca Finance City Authority, ce rendez-vous doit permettre de renforcer les capacités des entreprises africaines à capter les flux d’investissements et à devenir des acteurs incontournables de l’économie mondiale. Un rôle que CFC entend pleinement assumer en tant que hub stratégique au service de l’Afrique.
Même son de cloche du côté de la région. Abdellatif Mâzouz, président du Conseil régional de Casablanca-Settat, voit dans cette initiative un levier supplémentaire pour conforter le positionnement de Casablanca comme carrefour économique continental et centre de décision stratégique.
Les échanges ont été structurés autour de quatre grandes thématiques. La première portait sur l’impact des bouleversements géopolitiques sur l’investissement en Afrique. Un second axe s’est intéressé au rôle central de la finance durable dans la transition verte. Le troisième a exploré les nouvelles solutions de financement, tandis que le dernier panel s’est penché sur la technologie comme moteur de transformation économique.
Trois conférences majeures ont ponctué le programme. Charlie Robertson, économiste et auteur, a ouvert les discussions sur les conditions d’une prospérité durable en Afrique. Ian Goldin, professeur à Oxford et ancien vice-président de la Banque mondiale, a apporté un éclairage sur la résilience du continent face aux chocs systémiques. Enfin, Omobola Johnson, associée chez TLcom Capital et ex-ministre nigériane, a présenté des pistes concrètes pour développer des écosystèmes numériques inclusifs et porteurs de croissance.
Casablanca, déjà reconnue comme première place financière du continent par le Global Financial Centres Index depuis 2016, confirme avec ce forum son ambition de jouer un rôle structurant dans la transformation économique de l’Afrique. Casablanca Finance City rassemble aujourd’hui plus de 250 entreprises venues de 25 pays, et poursuit son engagement en faveur d’une croissance durable et partagée.