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vendredi 3 octobre 2025

Le gouvernement vise un déficit limité à 3 % du PIB entre 2026 et 2028

Le gouvernement a inscrit dans sa programmation budgétaire triennale 2026-2028 l’objectif de ramener le déficit public à 3 % du PIB sur toute la période. Cette trajectoire, détaillée dans le rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique publié par le ministère de l’Économie et des Finances, constitue l’un des axes majeurs du prochain projet de loi de finances.

Pour atteindre cette cible, l’exécutif prévoit une discipline stricte dans la gestion des dépenses publiques. La rationalisation des charges de fonctionnement figure au premier rang, avec un suivi renforcé de la consommation d’eau, d’électricité et de télécommunications, ainsi que des frais de transport, de mission, d’hôtellerie et d’organisation d’événements. Les études commandées par l’administration seront elles aussi passées au crible.

La stratégie inclut également une meilleure utilisation des ressources humaines, notamment pour combler les manques constatés au niveau territorial. Côté investissement, la priorité ira aux projets inscrits dans le cadre de conventions signées devant S.M. le Roi Mohammed VI, ainsi qu’aux accords conclus avec des partenaires internationaux. L’accélération des chantiers en cours est présentée comme une condition essentielle à l’efficacité de la dépense publique.

Le gouvernement entend par ailleurs renforcer le cadre réglementaire relatif à l’expropriation pour utilité publique. L’objectif est de régulariser au préalable la situation foncière avant le lancement de tout nouveau projet, afin de réduire les coûts liés à l’acquisition de terrains. Dans le même esprit, les achats de véhicules et la construction de locaux administratifs seront strictement encadrés.

Ces orientations concernent l’ensemble des administrations, mais aussi les Services de l’État gérés de manière autonome, les Comptes spéciaux du Trésor et les établissements publics. La programmation budgétaire triennale, ajustée chaque année, vise à inscrire la gestion des finances publiques dans une logique pluriannuelle. Elle doit permettre d’assurer la soutenabilité des équilibres, d’améliorer la prévisibilité pour les gestionnaires et de renforcer la transparence des comptes publics.

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