Plus de 1 250 décideurs publics et privés du secteur financier africain se retrouveront à Casablanca les 3 et 4 novembre à l’occasion de la cinquième édition de l’Africa Financial Industry Summit. Cet événement, devenu une plateforme stratégique pour les discussions sur la souveraineté financière du continent, s’impose comme un moment clé pour repenser les leviers de financement au service d’une croissance inclusive.
Cette édition abordera les transformations à engager pour libérer le plein potentiel économique de l’Afrique. La mobilisation du capital institutionnel africain figure parmi les priorités. Caisses de retraite, fonds souverains, assurances et banques du continent sont appelés à jouer un rôle central dans le financement de projets structurants. Les discussions porteront aussi sur la nécessité d’investir dans les infrastructures énergétiques, logistiques et naturelles, tout en accélérant l’innovation digitale et le développement des fintechs, des bourses régionales et du capital-investissement.
L’adaptation des marchés d’assurance face aux risques climatiques, numériques ou logistiques sera également au cœur des débats. Les participants s’attarderont en outre sur les mécanismes à renforcer pour une meilleure interopérabilité réglementaire, condition essentielle à l’activation des outils panafricains comme la ZLECAf, le PAPSS ou l’AELP.
La présence à Casablanca de figures majeures du monde financier africain confirme l’importance accordée à ce sommet. Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances du Royaume du Maroc, Makhtar Diop, directeur général de la SFI, Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, ou encore Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO, figurent parmi les nombreux responsables attendus.
Côté marocain, la mobilisation est notable. Des dirigeants de premier plan comme Brahim Benjelloun-Touimi, Tarik Senhaji, Abderrahim Chaeai, Mehdi Tazi ou Mohamed Hassan Bensalah seront présents pour réaffirmer l’engagement du Royaume en faveur de l’intégration financière continentale.
Pour Amir Ben Yahmed, président de l’AFIS, l’enjeu est clair. Il appelle à une mobilisation rapide et ambitieuse des ressources africaines pour accompagner les priorités stratégiques. Même son de cloche du côté d’Ethiopis Tafara, vice-président Afrique de l’IFC, qui insiste sur l’importance de proposer des solutions concrètes aux acteurs du continent.
Organisé par le Jeune Afrique Media Group avec le soutien de la SFI, l’AFIS s’inscrit dans la continuité des efforts menés pour bâtir une industrie financière panafricaine robuste, tournée vers l’économie réelle.