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samedi 18 octobre 2025

Pourquoi Safran a choisi le Maroc pour sa nouvelle usine de moteurs

Safran a tranché. Le groupe aéronautique français a choisi le Maroc pour implanter son nouveau complexe industriel, plutôt que d’étendre ses activités à Villaroche, en Seine-et-Marne. Une décision stratégique, motivée par la volonté de diversifier ses sites de production et de réduire les points de vulnérabilité de sa chaîne d’approvisionnement.

« Nous ne voulons pas dépendre d’une source unique », a expliqué Olivier Andriès, directeur général du groupe, lors de plusieurs sorties de presse. Ce site, en cours de construction près de Casablanca, accueillera notamment la première unité d’assemblage final de moteurs que Safran installe hors de France. Le groupe équipe entre autres les avions monocouloirs Airbus A320neo et Boeing 737 MAX, dont les commandes continuent de s’accumuler.

Au-delà des considérations industrielles, le dirigeant a salué les atouts du Maroc, évoquant un pays « en pleine dynamique » et doté d’« infrastructures modernes », de « talents », et d’écoles d’ingénieurs de haut niveau. Il a également souligné le rôle de S.M. le Roi Mohammed VI dans l’essor industriel du pays, porté selon lui par une vision claire et un environnement macroéconomique stable.

Si Safran continue d’investir en France, comme dans l’Ain où une nouvelle usine est en cours de développement, certaines limites du climat local pour l’industrie subsistent. Olivier Andriès a même notamment réitéré sa position exprimée au printemps dernier, en affirmant qu’il n’était désormais « plus question d’investir en France dans une ville dirigée par une majorité écologiste », après les critiques émises par des élus rennais contre un projet de fonderie et ses 500 emplois.

Le patron du Gifas, qui représente les industriels français de l’aéronautique et du spatial, regrette un certain décalage entre la France et d’autres pays sur la question de l’investissement. « On vit parfois dans une bulle », a-t-il déploré, appelant à ne pas oublier qu’avant de redistribuer la richesse, il faut d’abord la produire.

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