Au lendemain de la finale de la Coupe du monde U20 au Chili, les journaux argentins sont unanimes. Le Maroc, sacré pour la première fois dans cette catégorie, a livré une prestation sans faille face à l’Argentine (2-0). Une victoire nette, saluée avec admiration par les grands titres de la presse nationale, qui soulignent la rigueur, l’intensité et l’intelligence de jeu des Lionceaux de l’Atlas.
Pour Clarin, cette finale a tourné à la démonstration. Le quotidien évoque une “tornade africaine, pure et décisive”, qui a balayé la sélection argentine dès les premières minutes. Le média insiste sur la précision clinique de Yassir Zabiri, auteur d’un doublé, et sur la capacité du Maroc à imposer son rythme sans relâche.
Même son de cloche du côté de La Nacion, qui reconnaît une “défaite douloureuse, mais riche d’enseignements” pour les jeunes dirigés par Diego Placente. Le quotidien relève un manque d’anticipation face à une équipe marocaine “rapide, organisée et efficace”, qui a su exploiter chaque faille de la défense adverse.
Le journal Ambito salue pour sa part la supériorité tactique des Marocains. Malgré la possession argentine, “le Maroc a gardé l’avantage jusqu’au bout, avec calme et maîtrise”. Le journal économique qualifie ce succès d’“historique” pour le football africain.
Pagina 12 consacre son éditorial à Othmane Maamma, surnommé “flèche rouge” pour sa performance éclatante. L’auteur y décrit un joueur insaisissable, point d’ancrage d’un collectif “discipliné et parfaitement préparé”.
Dans Olé, le ton est plus direct. “Ce trophée en valait la peine”, écrit le quotidien sportif, qui revient sur les “29 minutes fatidiques” où le Maroc a assommé l’Argentine. Le journal salue une victoire construite sur la durée, fruit d’une stratégie de long terme, et conclut que “le Maroc a gagné sur le terrain des idées”.
Au-delà de l’analyse du match, la presse argentine s’accorde à reconnaître la réussite d’un projet national structuré. De Clarin à Pagina 12, tous saluent l’essor du football marocain, impulsé par S.M le Roi Mohammed VI à travers une stratégie globale menée par la Fédération Royale Marocaine de Football.
L’UEFA n’est pas en reste. Le journaliste portugais Pedro Pinto, présent au World Football Summit à Madrid, voit dans ce titre un tournant majeur. Selon lui, le Maroc “récolte les fruits d’un travail de fond mené depuis plusieurs années”, fondé sur des investissements durables dans les infrastructures, la formation et la gouvernance.
Du côté de l’Espagne, le quotidien AS met en avant le rôle central de l’Académie Mohammed VI de Football, qualifiée de “véritable moteur de la réussite marocaine”. Le journal rappelle que le sacre chilien s’inscrit dans la continuité d’une série de performances notables : bronze olympique à Paris 2024, demi-finale de Coupe du monde au Qatar en 2022, et titre continental chez les U23.
L’Équipe, en France, abonde dans le même sens. Le journal souligne la régularité du Maroc dans toutes les catégories jeunes, et salue la qualité de la formation dispensée à l’Académie Mohammed VI, qu’il considère comme “l’une des meilleures au monde”.
Pour la presse internationale, ce sacre n’est pas un hasard, mais l’aboutissement d’une stratégie nationale pensée sur le long terme. À moins d’un an de la CAN 2025 et en amont du Mondial 2030, le Maroc s’affirme comme une référence mondiale dans le football de formation.
