Le deuxième trimestre 2025 marque une recomposition notable des profils d’investisseurs à la Bourse de Casablanca selon le tout dernier rapport sur le profil des investisseurs publié par l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC). Portée par une dynamique haussière et des performances solides, l’activité attire de nouveau les particuliers marocains, tout en consolidant la place dominante des investisseurs institutionnels.
Les personnes physiques marocaines réalisent près de 28 % du volume échangé sur le marché central, un niveau inédit depuis huit ans. Leurs transactions atteignent 15,7 milliards de dirhams, réparties équitablement entre achats et ventes. Ce retour en force s’explique par le regain d’intérêt suscité par la progression continue des indices MASI et MASI 20, mais aussi par une meilleure accessibilité du marché via les plateformes de courtage.
Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières conservent leur statut de premier acteur du marché, avec plus de 36 % du volume global. Leurs achats s’élèvent à 11,4 milliards de dirhams, en hausse de plus de 130 % par rapport à l’an dernier. Cette dynamique témoigne d’un positionnement offensif, tiré par les opportunités d’investissement à moyen terme.
Les personnes morales marocaines, essentiellement des entreprises et holdings, comptent pour un quart du marché. Leur comportement, plus prudent, montre une tendance au désengagement, avec des ventes supérieures aux achats.
Quant aux investisseurs étrangers, leur présence reste marginale mais en progression. Les personnes morales non résidentes multiplient par trois leurs achats, à 1,7 milliard de dirhams. Les particuliers étrangers, eux, restent quasi-absents des radars boursiers.
En nombre d’ordres, l’activité explose. Plus de 556 000 ordres ont été exécutés sur le trimestre, en hausse de 71 %. Ce chiffre reflète une participation élargie et plus active, notamment sur le segment des petits porteurs.
La répartition des profils traduit ainsi un marché en mutation, avec des arbitrages plus fréquents, une base d’investisseurs élargie, et un retour visible de l’investissement individuel. Cette évolution conforte la tendance à la démocratisation de la Bourse marocaine, tout en maintenant une forte présence institutionnelle.
