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jeudi 20 novembre 2025

SCIF boucle sa première levée obligataire de 150 millions de dirhams

La Société Chérifienne de Matériel Industriel et Ferroviaire franchit un cap dans son développement. Pour la première fois, la filiale industrielle du groupe Ynna vient de conclure une émission obligataire par placement privé d’un montant de 150 millions de dirhams. L’opération, d’une maturité de cinq ans, vise à soutenir l’ambitieux plan d’investissement de la société.

Cette levée de fonds marque une étape stratégique pour SCIF, qui cherche à consolider ses capacités industrielles tout en modernisant ses installations. Le produit de l’émission sera affecté à plusieurs chantiers structurants : extension des ateliers existants sur le site d’Aïn Sebaâ, construction d’un nouveau bâtiment dédié à la chaudronnerie lourde, acquisition de nouveaux équipements de production et intégration de solutions logistiques plus performantes.

Le recours au marché obligataire permet au groupe de mobiliser des ressources à moyen terme, sans dilution du capital, dans un contexte où la demande en matériel industriel et ferroviaire ne cesse de croître, au Maroc comme à l’international. En 2024, SCIF a enregistré un chiffre d’affaires de 650 millions de dirhams, en progression de 46 % sur un an. Des résultats qui confirment le retour en force de cette entreprise historique de l’industrie nationale, active depuis plus d’un siècle.

L’opération a été structurée et accompagnée par Attijari Finance Corp., qui a joué le rôle de conseil financier. Elle traduit également la volonté de SCIF d’accéder à de nouveaux leviers de financement pour accompagner la dynamique de transformation engagée ces dernières années.

« Grâce à cette émission, nous dotons l’entreprise des moyens adaptés à nos ambitions industrielles. Nous allons pouvoir renforcer notre outil de production, gagner en agilité et répondre plus efficacement aux exigences du marché », a déclaré Alami El Basbasse, directeur général de SCIF.

Cette ouverture au marché obligataire s’inscrit dans un contexte plus large de relance industrielle au Maroc, où les acteurs historiques cherchent à se repositionner face aux nouvelles opportunités offertes par la montée en gamme de la commande publique, les besoins d’infrastructures ferroviaires et la réindustrialisation régionale.

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