À la date du 10 novembre, 53.648 logements avaient été reconstruits dans les zones touchées par le séisme d’Al Haouz. Ce chiffre a été communiqué lundi par Fatima Ezzahra El Mansouri devant les membres de la Chambre des représentants. La ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville a précisé que plus de 53.000 unités sont en cours de finalisation des structures, tandis que plus de 55.000 sont au stade de la réception des fondations. Les commissions compétentes ont, de leur côté, validé près de 59.000 permis de construire.
Interrogée également sur le programme d’aide directe au logement, la ministre a indiqué que 75.760 citoyens en ont bénéficié. Parmi eux, 62 % ont perçu une aide de 70.000 dirhams et 38 % un soutien de 100.000 dirhams. Le rythme de distribution s’est nettement accéléré, passant d’une moyenne mensuelle de 2.749 bénéficiaires en 2024 à plus de 3.800 actuellement, soit une hausse de 39 %.
Ce programme a notamment permis de mieux couvrir certaines villes jusque-là peu concernées par les précédents dispositifs. Fès regroupe 13 % des bénéficiaires, suivie d’El Jadida, Settat, Benslimane, Oujda et Berkane, avec des taux compris entre 2,6 % et 4 %.
Sur le plan économique, les retombées sont visibles. La ministre a évoqué une progression de 11,29 % des ventes de ciment, une hausse de 3 % des prêts à l’habitat et de 4,5 % pour les financements accordés aux promoteurs. Les petites entreprises ont assuré l’essentiel des réalisations, avec plus de 80 % de contribution, tandis que le secteur du BTP a généré 74.000 emplois.
En ce qui concerne le programme « Villes sans bidonvilles », Fatima Ezzahra El Mansouri a fait état de 373.927 familles relogées à ce jour et de 62 villes et centres urbains déjà déclarés sans bidonvilles. Deux nouvelles localités, Es-Smara et Laâyoune, rejoindront la liste ce mois-ci.
Elle a aussi mis en avant l’accélération du traitement des habitats précaires depuis le début de l’actuel mandat gouvernemental. Une démarche appuyée sur un diagnostic des limites des anciennes approches, avec un accent mis sur le relogement et l’implication du secteur privé. Ce changement de cap a permis de tripler le nombre de familles bénéficiaires, passé de 6.000 par an entre 2018 et 2021 à 18.000 entre 2022 et 2025, notamment à Témara, dans la région de Casablanca, ainsi qu’à Skhirat, Salé, Es-Smara et Guercif.
