Le Maroc compte aujourd’hui seize éléments culturels inscrits au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Ces distinctions couvrent un large éventail de savoir-faire, de rituels, d’expressions artistiques et de pratiques sociales, ancrés dans la richesse des traditions locales comme dans les héritages partagés à l’échelle régionale.
Certains de ces éléments sont exclusivement marocains. D’autres s’inscrivent dans des dynamiques culturelles communes à plusieurs pays, notamment dans l’espace méditerranéen ou arabo-musulman.
Parmi les pratiques proprement nationales, le Moussem de Tan-Tan et l’espace culturel de la place Jemaa El-Fna ont été les premiers à être reconnus, en 2008. Le festival des cerises de Sefrou a suivi en 2012, avant l’inscription en 2014 des savoir-faire liés à l’arganier. Le répertoire musical Gnaoua a rejoint la liste en 2019. En 2017, l’UNESCO a également classé la Taskiwin, une danse martiale du Haut-Atlas occidental, parmi les traditions nécessitant une sauvegarde urgente. La Tbourida a été reconnue en 2021, suivie par l’art poético-musical du Malhoun en 2023. Le Caftan marocain, dans sa dimension artistique et artisanale, a quant à lui été ajouté en 2025.
D’autres éléments, portés conjointement avec plusieurs pays, témoignent d’un patrimoine partagé. C’est le cas de la diète méditerranéenne depuis 2013 ou du couscous, dont les savoir-faire ont été reconnus en 2020. La fauconnerie, la calligraphie arabe, les traditions liées au palmier dattier ou encore la gravure sur métaux précieux figurent également parmi les pratiques inscrites ces dernières années. En 2024, le henné, avec ses usages esthétiques et sociaux, a intégré à son tour la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.




