L’entrepreneuriat marocain poursuit sa dynamique. À la fin du mois d’octobre 2025, le nombre d’entreprises créées dans le Royaume s’élève à 92.232, selon les derniers chiffres publiés par l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC). Ce volume comprend aussi bien des personnes morales que des personnes physiques, confirmant un engouement toujours soutenu pour l’initiative privée.
Dans le détail, 66.391 entreprises créées relèvent du statut de personnes morales, tandis que 25.841 concernent des personnes physiques. Une répartition qui confirme la prédominance des structures sociétaires dans la dynamique entrepreneuriale nationale.
Le tableau sectoriel montre sans surprise la place centrale occupée par le commerce, qui regroupe à lui seul plus d’un tiers des créations (35,75 %). Viennent ensuite le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’immobilier, qui concentre près de 20 % des nouvelles entités, ainsi que les services divers, qui représentent 17,57 %. Les transports et l’industrie suivent à distance, avec respectivement 7,67 % et 7,03 %, tandis que l’hôtellerie-restauration atteint 5,7 % des créations. Les technologies de l’information et de la communication ne représentent que 2,94 %, devant l’agriculture-pêche (1,81 %) et les services financiers (1,80 %).
Sur le plan territorial, Casablanca-Settat domine très largement le paysage, avec 28.748 entreprises créées, soit plus de 31 % du total national. Derrière, Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12.601) et Rabat-Salé-Kénitra (11.779) complètent le trio de tête. Marrakech-Safi suit avec 10.524 créations, devançant les régions de Fès-Meknès (6.351), Souss-Massa (6.149) et l’Oriental (6.165). Les régions du sud ne sont pas en reste, avec 3.356 nouvelles entreprises à Laâyoune-Sakia El Hamra, 2.604 à Dakhla-Oued Ed-Dahab, 2.274 à Béni Mellal-Khénifra, 1.992 à Drâa-Tafilalet et 689 à Guelmim-Oued Noun.
Quant à la forme juridique, la société à responsabilité limitée à associé unique (SARL-AU) reste la structure la plus plébiscitée, représentant 64,9 % des créations. Les SARL classiques en représentent 34,4 %, tandis que les sociétés anonymes (SA) ne représentent que 0,2 % du total. Les autres formes juridiques restent marginales, avec une part de 0,5 %.
Ces données confirment une tendance déjà observée au cours des dernières années avec un intérêt croissant pour l’entrepreneuriat formel, concentré sur les régions les plus dynamiques économiquement, et largement orienté vers les services et le commerce. Elles soulignent aussi une structuration du tissu économique national autour des SARL, au détriment d’autres modèles juridiques plus complexes.
