L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux a publié le treizième numéro de sa revue trimestrielle, offrant une synthèse des grandes tendances qui ont marqué le marché entre juillet et décembre 2025. Ce document revient en détail sur l’évolution des indicateurs clés et met en lumière les grands chantiers réglementaires engagés sur la période.
Parmi les faits saillants, la capitalisation boursière s’est élevée à 1 036,57 milliards de dirhams à fin octobre. Une progression nette de plus de 37 % par rapport à fin 2024, portée par la bonne tenue de l’indice MASI, en hausse de 32,92 % sur la même période. Une dynamique alimentée par la performance positive de 20 secteurs sur 24.
Le marché secondaire a vu ses volumes pratiquement doubler sur les dix premiers mois de l’année, atteignant 108,7 milliards de dirhams, alors que les introductions en Bourse et les opérations financières se sont multipliées. Deux nouvelles entreprises ont rejoint la cote, mobilisant 1,25 milliard de dirhams, complétées par cinq émissions obligataires (4,2 milliards) et trois augmentations de capital pour un total de 4,7 milliards.
Le secteur de la gestion collective n’est pas en reste. À fin octobre, l’actif net des OPCVM atteignait 790 milliards de dirhams, en hausse de 21 % depuis le début de l’année. Les autres véhicules d’investissement collectifs affichent aussi une nette progression. Les OPCC totalisent 4,79 milliards de dirhams (+70,6 %), les OPCI 109,6 milliards, et les FPCT 28,9 milliards.
Le dossier central de cette édition est consacré à la commercialisation des instruments financiers, analysée sous l’angle des pratiques internationales. Un sujet que l’AMMC juge essentiel pour renforcer la confiance des épargnants et assurer un niveau de protection adapté.
Sur le plan réglementaire, l’année a été marquée par des réformes de fond. L’Autorité poursuit le déploiement du marché à terme et finalise l’introduction de nouveaux instruments, avec l’élargissement de l’univers d’investissement des OPCVM. Deux nouveautés réglementaires sont en ligne de mire : les OPCVM à règles de fonctionnement allégées et les fonds cotés en Bourse.
Dans une démarche anticipative, l’AMMC s’est par ailleurs engagée dans l’encadrement des crypto-actifs, en lien avec le Groupe de Travail National réunissant les principaux acteurs publics du secteur financier. Ce chantier vise à intégrer ces actifs dans un cadre juridique cohérent, en s’appuyant notamment sur les évolutions du règlement général de l’AMMC.
La revue s’attarde également sur la nouvelle composition du Collège des Sanctions, réaffirmant le rôle de l’Autorité comme pilier de la transparence et de l’intégrité du marché.
Enfin, sur la scène internationale, l’AMMC a accueilli la 23e session de l’Institut Francophone de la Régulation Financière (IFREFI) et participé à la World Investor Week, confirmant sa volonté de renforcer sa coopération avec ses homologues étrangers.




