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lundi 4 août 2025

À Casablanca, l’AFIS 2025 tracera la voie de la souveraineté financière africaine

L’édition 2025 de l’Africa Financial Summit (AFIS) se tiendra à Casablanca les 3 et 4 novembre prochains. Pour cette cinquième édition, les organisateurs ont choisi un thème ambitieux : affirmer l’indépendance financière du continent. L’événement, orchestré par Jeune Afrique Media Group en collaboration avec la Société financière internationale (IFC) et des institutions majeures du secteur, mettra en avant les moyens concrets d’émanciper l’Afrique des dépendances extérieures.

Face à la montée des contraintes économiques mondiales, à l’aggravation de la dette et aux barrières commerciales persistantes, AFIS 2025 veut recentrer le débat sur les ressources locales. L’enjeu : renforcer l’autonomie stratégique du continent en mobilisant ses capitaux domestiques, en harmonisant ses régulations financières, et en construisant une architecture robuste au service de ses priorités économiques.

Le choix du Maroc comme hôte ne doit rien au hasard. Le pays s’impose depuis plusieurs années comme un acteur central dans l’intégration financière régionale. Grâce à des institutions solides, à une politique fiscale réformiste et à une vision de développement tournée vers l’avenir, le Royaume veut incarner cette transition vers une souveraineté financière africaine, conçue et pilotée depuis le continent.

Pour concrétiser cette ambition, plusieurs axes stratégiques seront débattus lors du sommet. Parmi eux, la modernisation des cadres réglementaires qui encadrent les caisses de retraite, les assurances et les fonds souverains, ou encore le soutien à des projets structurants dans l’énergie, les infrastructures et l’exploitation des ressources naturelles. Les acteurs de la fintech et des marchés boursiers seront aussi invités à jouer un rôle moteur dans le financement des PME. La question de l’assurance sera abordée sous l’angle des risques émergents, comme la cybersécurité ou les impacts du changement climatique. Enfin, l’AFIS entend accélérer l’interopérabilité des régulations pour donner un nouvel élan à des initiatives panafricaines comme la ZLECAf ou le système de paiement PAPSS.

Amir Ben Yahmed, président du sommet, appelle à un sursaut collectif pour que le continent prenne en main son destin financier. Selon lui, les outils existent, mais doivent être adaptés et pleinement orientés vers le développement des économies africaines.

Plus de 1 250 décideurs sont attendus à Casablanca pour échanger, bâtir des ponts entre institutions publiques et privées, et dessiner les contours d’un modèle financier africain plus résilient et autonome.

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