Le groupe Anouar Invest a donné le coup d’envoi officiel, mercredi à Jorf Lasfar, de son nouveau projet industriel baptisé AYA. Doté d’un budget de 480 millions de dirhams, ce complexe vient appuyer les orientations nationales en matière de souveraineté alimentaire et industrielle. La cérémonie de lancement a réuni plusieurs membres du gouvernement, venus saluer une initiative perçue comme déterminante pour la filière agro-industrielle et les biotechnologies.
Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a souligné que ce projet illustre la dynamique industrielle que connaît le Maroc. Il y voit également un signal fort de la confiance des investisseurs nationaux dans le potentiel économique du pays. Selon lui, cette unité participera à la structuration d’un nouveau pôle exportateur en biotechnologie, tout en contribuant à la montée en compétence des talents locaux.
Portée par la stratégie Génération Green, l’initiative s’inscrit dans une logique d’intégration entre secteur agricole et industrie de transformation. Elle mise sur la valorisation de la mélasse, un résidu issu de la filière sucrière, avec à la clé un gain en valeur ajoutée et la création d’emplois. Le modèle vise à consolider les bases de la sécurité alimentaire.
Le projet s’aligne également sur les objectifs de la Nouvelle Charte de l’Investissement, conçue pour renforcer l’autonomie industrielle du Royaume. Entièrement portée par des compétences marocaines, l’unité industrielle incarne la Vision de S.M. le Roi Mohammed VI en matière de développement durable.
Pensée pour répondre à une demande croissante en levure et améliorants de boulangerie, l’usine prévoit d’exporter près d’un tiers de sa production. Cette dimension internationale s’intègre pleinement dans le plan de développement du commerce extérieur 2025-2027, qui vise à élargir l’empreinte du Maroc sur les marchés mondiaux.
Implantée sur un site de plus de 7 hectares dans la zone industrielle de Jorf Lasfar, l’unité AYA disposera de 28 700 mètres carrés de surface bâtie. Sa capacité énergétique atteindra 14 mégawatts, avec une part de 40 % provenant d’énergies renouvelables. Elle sera également équipée d’une station de traitement des eaux conforme aux normes en vigueur, nationales comme internationales. À terme, le projet devrait générer plus de 500 emplois directs et indirects.