La rose à parfum affiche des perspectives prometteuses pour la campagne agricole 2024-2025. Dans la région de Tinghir, la production devrait franchir le seuil des 4.800 tonnes, en forte hausse par rapport aux 3.500 tonnes récoltées l’an dernier.
Cette progression repose sur une superficie cultivée qui atteint désormais 1.020 hectares. L’essentiel de cette culture reste concentré dans cinq communes, avec une répartition marquée à Ait Sedrate Sahl Gharbia, Khémis Dadès et Ait Sedrate Sahl Charkia, tandis que Kelâat M’Gouna et Ait Ouassif complètent la carte de production. Le volume des exportations, lui, s’établit autour de 60 tonnes.
La filière, structurée autour d’un savoir-faire ancien et d’une organisation modernisée, bénéficie depuis plusieurs années de signes de qualité reconnus au niveau national, dont une Appellation d’Origine Protégée pour la rose et son eau distillée. Elle s’appuie sur un environnement naturel propice, une main-d’œuvre spécialisée et un tissu industriel capable d’assurer transformation et valorisation du produit.
Malgré ces atouts, plusieurs défis persistent. Le recours limité à des techniques modernes dans le traitement de la fleur freine encore les performances. À cela s’ajoute la concurrence de produits contrefaits ou de qualité inférieure, qui fragilise les efforts menés par les acteurs locaux.
C’est dans ce contexte que s’ouvre à Kelâat M’Gouna la 60e édition du Salon international de la rose à parfum. L’événement, placé sous le Haut Patronage royal, entend mettre en lumière les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de la filière. Organisé par le ministère de l’Agriculture en partenariat avec les autorités locales et des acteurs internationaux, ce rendez-vous ambitionne de renforcer la dynamique de développement durable engagée dans les zones oasiennes. Le thème retenu cette année inscrit pleinement la filière dans les objectifs de la stratégie Génération Green.