Une nouvelle étape industrielle vient d’être enclenchée dans la zone franche de Kénitra. Le groupe indien Samta a officiellement lancé les travaux de construction de son complexe de recyclage de métaux, piloté par sa filiale marocaine Samta Metals & Alloys. Cette usine, dédiée à la valorisation de déchets d’aluminium et de cuivre, représente un investissement de 70 millions de dollars, pour une mise en service prévue en 2026.
Le site, étendu sur plus de 36 000 m², traitera chaque année 46 000 tonnes de ferraille pour produire 20 000 tonnes de lingots d’alliages aluminium-silicium et 15 000 tonnes de bobines de cuivre électrolytique. Ces matériaux seront destinés aux filières automobile, énergétique et aérospatiale, dans une logique d’intégration locale poussée.
L’approche se veut résolument durable. L’ensemble du processus reposera à 100 % sur des énergies renouvelables, avec des émissions réduites de plus de 90 % par rapport à une production primaire. Le projet s’inscrit dans la stratégie nationale d’économie circulaire et de transition industrielle, et ambitionne de créer plus de 400 emplois directs et indirects.
Pour le ministère de l’Industrie, ce chantier incarne un tournant : faire du recyclage une infrastructure de souveraineté, capable de réduire les importations et de structurer des chaînes locales de valeur. Les promoteurs du groupe Samta insistent aussi sur un modèle équilibré, qui combine rendement environnemental, inclusion sociale et ancrage territorial.
Pensée pour accompagner la montée en puissance des besoins industriels du Royaume, l’usine a été conçue pour doubler sa capacité d’ici deux à trois ans. Elle ne se contente pas de produire : elle installe un standard.
