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lundi 14 juillet 2025

A Laâyoune, le grand barrage de Sakia El Hamra bientôt achevé

À Sakia El Hamra dans la province de Laayoune, le chantier de reconstruction du grand barrage affiche un taux d’avancement de 83 %. L’annonce a été faite par Sidi Mokhtar El Kanti, directeur de l’Agence du bassin hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab. Cet ouvrage, mené sous l’égide du ministère de l’Équipement et de l’Eau, s’inscrit dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud.

D’une capacité de stockage de 112 millions de mètres cubes, le barrage est connecté à un canal de recharge artificielle de la nappe de Foum El Oued. Il intègre des dispositifs techniques de dernière génération, conçus pour améliorer la gestion des crues et optimiser l’utilisation des ressources en eau de la région. L’investissement dépasse les 650 millions de dirhams.

La politique des barrages, pilier de la stratégie hydrique du Royaume, prend une dimension particulière dans le Sud, confronté à des conditions climatiques extrêmes. Dans cette optique, l’Agence a piloté la réalisation de 22 petits barrages et lacs collinaires pour soutenir les ressources souterraines et assurer l’abreuvement du cheptel, tout en réduisant la vulnérabilité des zones rurales.

Outre les infrastructures classiques, l’accent est mis sur l’exploitation des ressources non conventionnelles. L’Agence recense plus de 2 200 forages et puits réalisés, pour un débit cumulé supérieur à 3 000 litres par seconde. Elle a également contribué à la mise en place de neuf stations de dessalement, capables de produire plus de 66 000 mètres cubes par jour, au bénéfice de plusieurs villes et centres du Sud.

Treize stations de déminéralisation d’eaux saumâtres et neuf stations d’épuration viennent compléter ce dispositif. À cela s’ajoutent des projets en cours d’étude, dont de futures stations de dessalement pour irriguer plusieurs milliers d’hectares à Boujdour et Tan-Tan, ainsi qu’un projet majeur à Dakhla, prévu pour desservir la ville, le futur port Atlantique et irriguer 5 000 hectares, le tout grâce aux énergies renouvelables.

L’Agence déploie une stratégie globale qui articule planification, innovation, vigilance hydrique, gouvernance partagée et valorisation des ressources alternatives. L’ensemble de ces actions vise à bâtir un modèle régional résilient, capable de répondre aux défis climatiques tout en soutenant un développement équitable et durable.

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