Il y a des voix qui ne s’éteignent jamais. Celle d’Abdelwahab Doukkali en fait partie. À 83 ans, l’artiste revient là où tout a commencé : sur scène, face à son public, avec ses chansons gravées dans la mémoire collective. Après une longue absence, il choisit Rabat pour renouer avec l’émotion, avec la lumière, avec l’Histoire.
« Mana Illa Bachar », « Marsoul El Houb », « Agharo Alayki »… autant de titres qui ont traversé les époques, porté des histoires d’amour, de douleur, d’humanité. Ce 11 avril, ces chefs-d’œuvre résonneront à nouveau, dans un décor soigné, mêlant sons traditionnels et arrangements contemporains. Le tout pensé pour une expérience sensorielle complète.
L’événement est soutenu par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Un geste fort qui traduit la volonté de célébrer un héritage musical précieux, et de faire vibrer encore cette mémoire vivante qu’incarne Doukkali.
Né à Fès, formé à l’art dès l’enfance, Abdelwahab Doukkali est bien plus qu’un chanteur. Il est compositeur, poète, peintre, passeur d’âmes. Sa carrière débute en 1957 et ne cesse de briller : premiers succès dès 1959, disques d’or, prix prestigieux au Maroc, au Caire, et même des hommages du Vatican.
Il a tout traversé, tout expérimenté. Il a chanté l’amour, la solitude, l’identité. Il a parlé au cœur du peuple comme à ses élites. Et même dans le silence de ces dernières années, son œuvre continuait de vivre.
Le concert du 11 avril ne sera pas un simple spectacle. Ce sera un moment suspendu, une célébration de la beauté, du talent, du Maroc dans ce qu’il a de plus noble. Ce sera aussi, peut-être, la dernière chance pour certains de voir ce géant fouler les planches.
