Connue depuis plusieurs semaines dans le paysage économique marocain, l’acquisition de 60 % du capital de la Société de Travaux Agricoles Marocains (STAM) par le groupe TGCC franchit aujourd’hui une étape réglementaire importante. Le Conseil de la concurrence a officiellement publié un communiqué confirmant la notification de cette opération de concentration économique.
Si l’annonce de ce rapprochement n’est pas une surprise – elle a déjà été relayée dans plusieurs médias spécialisés – la saisine du Conseil marque un tournant dans sa concrétisation. Conformément à la loi n°104-12 sur la liberté des prix et de la concurrence, l’institution donne dix jours aux tiers intéressés pour faire valoir leurs observations. La date butoir est fixée au 2 avril 2025.
Pour TGCC, cette prise de contrôle de STAM – entreprise également basée à Casablanca et spécialisée dans les travaux publics – vise à consolider son implantation dans un secteur en pleine dynamique. Déjà présente sur les segments du bâtiment, des infrastructures hôtelières, sportives, sanitaires ou éducatives, TGCC confirme par cette acquisition sa volonté de couvrir l’ensemble du spectre BTP au Maroc.
STAM, de son côté, apporte un savoir-faire reconnu dans l’exécution de chantiers d’aménagement, de terrassement et d’infrastructures routières. Sa fusion dans l’écosystème TGCC pourrait générer des synergies opérationnelles majeures et offrir un levier de croissance pour les deux entités.
Comme pour toute opération de concentration de cette ampleur, le passage par le Conseil de la concurrence est une étape incontournable. En attendant un avis définitif, cette démarche s’inscrit dans la logique d’un marché marocain du BTP en pleine mutation, où les grands acteurs cherchent à gagner en taille, en efficacité et en couverture nationale.