Ali Hassan, figure marquante de la télévision marocaine, s’est éteint lundi à Rabat, selon ses proches. Journaliste de formation, il avait su s’imposer comme une voix singulière dans le paysage audiovisuel national, notamment à travers l’émission « Cinéma du jeudi », qu’il avait animée pendant plus d’une décennie.
Son parcours débute en 1964 à la Radiodiffusion Télévision Marocaine, aujourd’hui SNRT, où il occupe plusieurs fonctions au fil des années. Entre 1969 et 1987, il prête sa voix au journal parlé et présente le journal télévisé. Il devient ensuite le visage emblématique de « Ciné-Jeudi », qu’il anime de 1991 à 2003, avant de passer le relais à « Ciné-Club », diffusé jusqu’en 2014. À la radio, il marque également les esprits avec « Entr’Acte », émission qu’il anime sur plusieurs périodes, de 1970 à 2015.
Il prend part, en 1980-1981, au lancement de la radio Médi1, avant de contribuer à la création de la chaîne 2M entre 1987 et 1989, en tant que chargé d’études à l’Omnium Nord Africain. Ce rôle en coulisses s’ajoute à une carrière artistique riche. Ali Hassan apparaît dans plusieurs films marocains, notamment sous la direction de Mohamed Abderrahman Tazi, Abdellah Masbahi, Mostafa Darkaoui et Ismaïl Ferroukhi. Il joue également dans deux courts métrages réalisés par Mahmoud Zemmouri.
Sa voix s’invite dans le doublage en français de nombreuses œuvres audiovisuelles, ainsi que dans le commentaire du journal filmé « Les Actualités Marocaines », qu’il accompagne de 1973 à 1982.
Homme de culture et de transmission, il est nommé conseiller au ministère de la Communication de 1998 à 2000. Il préside le jury de la presse au Festival du Cinéma Francophone de Safi en 2004, siège à la commission du Fonds d’aide à la production cinématographique nationale entre 2012 et 2014, et fait partie du jury du Festival du Cinéma Maghrébin d’Alger en 2013.
