23 C
Casablanca
mardi 21 octobre 2025

AMO : près de 88 % des Marocains désormais couverts

La généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire poursuit son déploiement à large échelle. À fin 2025, plus de 32 millions de personnes en bénéficient, soit près de 88 % de la population marocaine, contre à peine 42 % avant le lancement du processus. C’est ce que révèle la note de présentation du projet de loi de finances 2026.

Le régime « AMO-Tadamon », destiné aux personnes en situation de précarité, couvre désormais près de 11 millions de bénéficiaires. Pour en garantir la prise en charge, l’État a versé à la CNSS un total de 25,51 milliards de dirhams sur quatre années, dont 7,53 milliards rien que pour les trois premiers trimestres de 2025.

Parallèlement, l’État a supporté un montant de 1,25 milliard de dirhams au titre du ticket modérateur pour les soins dispensés dans les établissements publics, entre février 2023 et avril 2025.

Le régime « AMO-TNS », qui couvre les travailleurs non salariés, regroupe actuellement environ 4 millions d’assurés. Quant au régime facultatif « AMO-Achamil », il a permis l’immatriculation de plus de 313 000 personnes ne relevant d’aucune autre couverture.

L’année 2025 a également vu l’adoption de la loi n° 02-24, venue actualiser le cadre législatif du régime de sécurité sociale. En parallèle, un projet de loi complémentaire (n° 54-23), visant à modifier le code de la couverture médicale de base, a été finalisé. Des études ont été menées pour renforcer l’adhésion à l’AMO tout en préservant la soutenabilité financière du système.

Pour 2026, plusieurs chantiers doivent aboutir. Il s’agit notamment de valider et appliquer la feuille de route pour le transfert de la gestion de l’AMO du secteur public, actuellement assurée par la CNOPS, vers la CNSS. Cette réforme devra être accompagnée par l’adoption des textes réglementaires nécessaires et la finalisation des dispositifs de gouvernance du système.

D’autres actions sont également attendues : révision de la tarification nationale de référence, contrôle médicalisé des dépenses, mise en œuvre des protocoles thérapeutiques et lancement de nouvelles études sur les leviers d’optimisation du régime.

spot_img
- Advertisement -

L'invité du Nouvelliste Maroc

spot_img
spot_img