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vendredi 25 juillet 2025

Banques cotées : vers 24,6 milliards de profits en 2027 !

Le secteur bancaire coté à la Bourse de Casablanca s’apprête à franchir un nouveau palier. Selon les dernières projections d’Attijari Global Research, les bénéfices combinés des banques atteindraient 24,59 milliards de dirhams d’ici 2027, en forte progression par rapport aux 20,7 milliards prévus en 2025. Cette trajectoire haussière, désormais estimée à un taux de croissance annuel moyen de 6,6 %, s’appuie sur plusieurs signaux positifs qui redessinent l’environnement financier.

La dynamique de reprise du crédit, stimulée par la détente des taux d’intérêt, pèse fortement dans la balance. Après deux baisses consécutives en décembre 2024 et mars 2025, Bank Al‑Maghrib a stabilisé son taux directeur à 2,25 % au printemps, dans un contexte d’inflation maîtrisée. Résultat : le taux moyen des crédits a reculé à 4,98 % début 2025, favorisant la demande de financement aussi bien publique que privée. Cette relance devrait porter la croissance des encours bancaires au-delà de 6 % en 2025 et 2026.

Côté revenus, le Produit Net Bancaire (PNB) des établissements cotés devrait s’élever à près de 96 milliards de dirhams en 2025, en hausse de 7,2 % sur un an. Une progression plus marquée que prévu, tirée en particulier par les activités de marché. D’ici 2027, le PNB pourrait franchir le cap des 108 milliards, soutenu par une amélioration de la marge sur intérêts et une montée en puissance des opérations sur titres.

Autre levier de performance : l’amélioration du coefficient d’exploitation, qui tomberait à 41,2 % sur la période 2025‑2027, grâce à une croissance des revenus plus rapide que celle des charges. AGR table sur une progression moyenne annuelle de 5,7 % des produits bancaires, contre 4 % pour les frais de gestion.

Sur le plan des risques, les analystes notent également une évolution favorable du coût du risque. Celui‑ci devrait rester contenu autour de 108 points de base d’ici 2027, un niveau comparable à celui d’avant‑crise. Cette normalisation s’explique par un environnement économique plus porteur, aussi bien au Maroc qu’en Égypte ou au Cameroun, marchés clés pour certaines banques cotées.

L’optimisme d’AGR se traduit aussi par une recommandation claire : surpondérer le secteur bancaire en portefeuille. Le potentiel d’appréciation est estimé à 18 %, avec une capitalisation boursière cible portée à 379 milliards de dirhams, contre 320 milliards actuellement. Le ratio cours/bénéfice moyen attendu sur la période 2025‑2027 s’élève à 13,4, en nette décote par rapport à la moyenne décennale de 18, signalant un potentiel de revalorisation encore sous‑exploité.

Enfin, les perspectives de distribution de dividendes confortent l’attractivité du secteur. AGR anticipe un rendement annuel moyen de 3,5 %, supérieur au taux moyen des obligations d’État à 5 ans.

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