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jeudi 21 août 2025

Béni Mellal-Khénifra : deux grands barrages en chantier pour sécuriser l’eau

La région Béni Mellal-Khénifra accélère la mise en œuvre de sa stratégie hydraulique avec la construction de deux grands barrages totalisant une capacité de stockage de 236 millions de mètres cubes. Ces infrastructures s’inscrivent dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, destiné à renforcer la résilience hydrique du Royaume.

Le premier, situé sur l’Oued Lakhdar dans la province d’Azilal, a déjà franchi le cap des 50% d’avancement. Doté d’une capacité de 150 millions de m³, il est conçu pour sécuriser l’irrigation, l’alimentation en eau potable et contribuer à la production hydroélectrique. Le second, le barrage de Taghzirt, prévu sur l’Oued Derna dans la province de Béni Mellal, aura une capacité de 86 millions de m³ et poursuivra les mêmes objectifs.

Au-delà de ces deux projets majeurs, la région mise aussi sur les ouvrages de proximité. Douze petits barrages sont programmés à la construction et dix autres à la réhabilitation, pour un budget global de 657 millions de dirhams. Parmi les ouvrages en cours figurent le barrage Kikou à Foum Oudi et Sidi Saleh à Semguet, dans la province de Béni Mellal. Leur vocation : l’irrigation, la protection contre les crues et l’alimentation en eau potable.

Dans la province de Khouribga, les barrages Ait Moussa, Bouhmyer et El Tlita doivent renforcer l’approvisionnement local en eau tout en limitant les effets des inondations. À Azilal, les ouvrages de Tlat Nouareb et Sidi Ali Ben Brahim visent à améliorer la recharge des nappes phréatiques, l’irrigation et la sécurité hydrique des éleveurs.

La province de Khénifra, quant à elle, voit se concrétiser plusieurs projets hydrauliques, dont les barrages Had Bouhssoussen, Aguelmous, El Hammam, Azrou Nait Lahcen et Sidi Amar, ce dernier étant classé parmi les grands barrages avec une capacité de 62 millions de m³.

L’ensemble de ces infrastructures s’inscrit dans une stratégie nationale articulée autour de plusieurs axes : construction de barrages, interconnexion des bassins hydrauliques, valorisation des ressources non conventionnelles à travers le dessalement ou la réutilisation des eaux usées. Dans le bassin de l’Oum Er-Rbia, cette politique prend une ampleur particulière. Avec 15 grands barrages cumulant une capacité de 5 milliards de m³, soit près d’un quart du total national, la région joue un rôle clé dans la gestion hydrique du pays.

À Azilal, les travaux du barrage sur l’Oued Lakhdar mobilisent une structure impressionnante. Une digue principale en béton compacté à rouleau atteindra 110 mètres de haut, complétée par une digue de col d’un kilomètre de long culminant à 30 mètres. Ces aménagements doivent garantir une rétention optimale des eaux tout en sécurisant le territoire face aux risques hydriques.

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