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Bourse, gestion d’actifs, dette : 2024 aura été l’année du rebond

Forte baisse des dépenses de compensation à fin mai

Après plusieurs années de tensions économiques et financières, les principaux indicateurs du marché des capitaux ont connu en 2024 une embellie notable. Portée par la vitalité des activités hors agriculture et une accalmie sur le front de l’inflation, la Bourse de Casablanca a clôturé l’année sur une hausse de plus de 22 % de son indice principal, le MASI. Les indices MASI 20 et FTSE CSE Morocco 15 ont progressé dans des proportions similaires.

Cette reprise s’est accompagnée d’une augmentation marquée de la capitalisation boursière, qui franchit le seuil des 750 milliards de dirhams, soit un bond de plus de 126 milliards sur un an. La part détenue par les investisseurs étrangers et les Marocains résidant à l’étranger représente près d’un quart de cette capitalisation, largement sous forme de participations stratégiques.

Les volumes échangés ont aussi connu une croissance spectaculaire, notamment sur le marché central dont les transactions ont bondi de plus de 80 %, représentant désormais les deux tiers du total. Cette dynamique a permis au ratio de liquidité d’atteindre 12,5 %, contre 8,9 % fin 2023.

Du côté des investisseurs, les personnes morales marocaines et les OPCVM ont assuré l’essentiel des transactions, tandis que la part des investisseurs individuels marocains a progressé, pour atteindre un quart des échanges. La présence étrangère s’est contractée, tombant à 5 % du volume.

La gestion d’actifs a, elle aussi, profité de cette conjoncture plus favorable. L’actif net des différents véhicules d’investissement collectif a progressé de plus de 17 %, dépassant les 780 milliards de dirhams. À eux seuls, les OPCVM concentrent plus de 650 milliards d’actifs, en hausse de près de 17 % sur un an. Cette croissance repose notamment sur le dynamisme des fonds diversifiés et actions, portés par les performances boursières, mais aussi sur la collecte nette enregistrée par les fonds obligataires de moyen et long terme.

Les OPCI continuent leur montée en puissance, avec un encours en hausse de près de 28 %, tandis que les FPCT affichent une progression plus modeste. Les OPCC, encore marginaux, ont également vu leur actif croître de 24 %.

Le marché primaire a enregistré un total de levées de capitaux de plus de 107 milliards de dirhams, en hausse de 23 % par rapport à 2023. La dette privée domine largement ces opérations, avec une forte concentration dans le secteur financier. Les introductions en bourse restent rares, avec une seule opération, celle de CMGP Group, pour un montant de 1,1 milliard de dirhams.

Le volume des prêts de titres a atteint 347 milliards, en progression de 10 %. Les banques et les OPCVM restent les principaux acteurs de ce segment.

Le nombre de comptes-titres dépasse désormais les 230 000, en majorité détenus par des particuliers résidents. L’activité des sociétés de bourse a également été stimulée, avec une hausse de 26 % du nombre de clients actifs.

Enfin, les opérations de conservation de titres ont atteint un encours global de plus de 2 500 milliards de dirhams, avec des flux dénoués quotidiens moyens avoisinant les 87 milliards. L’année s’est clôturée sur un volume record d’opérations sur titres, témoignant de l’intensité retrouvée du marché.

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