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Bourse : Maroc Telecom et les financières ont dopé les bénéfices de la cote au S1

Bourse : Maroc Telecom et les financières ont dopé les bénéfices de la cote au S1

Portées par une dynamique globale favorable, les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca ont clôturé le premier semestre 2025 sur des résultats solides, bien au-delà des anticipations annuelles selon la toute dernière note de BMCE Capital (BKGR). Le chiffre d’affaires agrégé s’est ainsi établi à 166,2 milliards de dirhams, en hausse de 5,8 % sur un an. Cette progression s’appuie sur la vigueur des établissements financiers, dont le produit net bancaire a crû de 7,5 %, et sur la bonne tenue des groupes industriels et de distribution, en hausse de 4,9 %.

Le résultat d’exploitation consolidé a bondi de 30,8 %, atteignant 52,2 milliards de dirhams. Ce niveau inédit s’explique notamment par l’effet mécanique induit par la résolution du litige opposant Maroc Telecom à WANA. Hors cet élément exceptionnel, la croissance du résultat opérationnel aurait atteint 9,4 %.

Les industries enregistrent à elles seules un gain de 80,5 % de leur résultat opérationnel, porté à 21,1 milliards de dirhams. Ce redressement est en grande partie attribuable au retour en positif de Maroc Telecom, dont le résultat d’exploitation atteint 7,8 milliards après une perte symbolique un an plus tôt. Le règlement du contentieux avec WANA a permis à l’opérateur historique d’intégrer 2 milliards de dirhams de rétrocessions, tandis que la provision de 6 milliards passée en 2024 ne se répète pas.

La bonne santé de Marsa Maroc (+20 %), les synergies dégagées par TGCC (+53 %), ainsi que les performances de LafargeHolcim, Ciments du Maroc ou Sonasid contribuent également à cette dynamique. Retraité de Maroc Telecom, le résultat d’exploitation industriel affiche encore une progression de 7,9 %, avec une marge opérationnelle moyenne ajustée portée à 18,6 %.

Les financières ne sont pas en reste. Leur résultat brut d’exploitation augmente de 10,2 %, à près de 30 milliards de dirhams. L’amélioration du produit net bancaire et la rigueur dans la gestion des charges soutiennent ce rythme. Le coefficient d’exploitation est ainsi ramené à 40,1 %, contre 41,6 % un an plus tôt.

Le secteur des assurances, quant à lui, progresse de 12,3 % en résultat technique, principalement grâce à la performance de Wafa Assurance, dont les revenus croissent de 8 % et le résultat financier de 35 %. Cette évolution compense la baisse enregistrée par Sanlam Maroc et Atlantasanad.

En définitive, la capacité bénéficiaire de la cote bondit de 48,2 %, à 25,3 milliards de dirhams. Ce chiffre inclut cependant l’effet ponctuel de la résolution du litige INWI/IAM. Retraité de cette indemnisation, le résultat net part du groupe progresse de 13,4 %, tiré par les bonnes performances des financières (+18,1 %) et des industriels (+8,9 %).

Le secteur des BTP, notamment, bénéficie d’une conjoncture favorable et d’opérations exceptionnelles, à l’image de la plus-value dégagée par Ciments du Maroc. Marsa Maroc enregistre également une solide performance, tout comme Managem, soutenu par les cours des métaux et un effet de change positif.

Enfin, sur les 53 valeurs industrielles analysées, 38 affichent une amélioration de leur résultat net, confirmant la tendance haussière. À fin juin, les groupes couverts par le Scope 40 de BKGR ont réalisé près de 55 % des prévisions annuelles, signalant une avance significative dans la trajectoire bénéficiaire attendue pour 2025.

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