L’amélioration du remplissage des barrages, passée à 37,4 % début juillet, contre 28,1 % en septembre dernier, a soutenu les exportations agricoles, en hausse de 9,4 % à fin juin. La pêche côtière et artisanale, elle, n’a progressé que très légèrement. Du côté de l’industrie, les indicateurs confirment la poursuite d’un cycle favorable. La valeur ajoutée manufacturière a gagné 3,4 % au premier trimestre, tirée notamment par le rebond du phosphate (+14,5 % à fin mai), l’énergie (+5,9 %) et le bâtiment, avec une nette reprise des ventes de ciment (+9,8 %).
Dans les services, le tourisme reste un moteur solide. Les arrivées ont bondi de 19 % à fin juin, tandis que les recettes de voyages ont progressé de 8,5 %. Le transport continue sur une tendance positive, à 4 % de croissance au premier trimestre. Les télécommunications affichent également de bons résultats, portées par la hausse du parc mobile (+3,9 %) et internet (+4,1 %) enregistrée à fin mars.
La consommation des ménages conserve une trajectoire dynamique, appuyée par les mesures de soutien public, dont l’effet s’est traduit par une hausse de 0,4 % en juin. Les transferts des Marocains résidant à l’étranger, qui ont atteint 45,6 milliards de dirhams à fin mai, participent également à cette dynamique, tout comme la progression des crédits à la consommation (+2,5 % au premier trimestre). En parallèle, 47 projets d’investissements ont été validés, représentant un volume de 51 milliards de dirhams. Les dépenses d’investissement du Budget de l’État ont augmenté de 5 % à fin juin.
À l’export, les produits phosphatiers continuent de tirer la croissance, avec une hausse de 18,1 % à fin mai. L’aéronautique (+10,5 %) et l’agroalimentaire (+2 %) viennent renforcer la tendance, permettant une progression globale des ventes à l’international de 2,8 %. Les importations, elles, ont crû de 7,4 %, hormis les produits énergétiques, en repli de 6,5 %. Ce déséquilibre a creusé le déficit commercial de 15,1 %, tandis que le taux de couverture s’est contracté à 59,9 %. Les réserves officielles assurent cependant une couverture de cinq mois et demi des importations.
Sur le plan budgétaire, le déficit s’est allégé de 3,5 milliards de dirhams pour s’établir à 31 milliards à fin juin. Cette amélioration tient à la fois à un regain des recettes ordinaires (+17,7 %) et à une hausse plus contenue des dépenses (+15,4 %).
Enfin, le financement de l’économie se renforce. Les crédits au secteur non financier ont progressé de 3,4 % à fin mai, principalement à destination des entreprises (+2,5 %) et des ménages (+2,4 %). En Bourse, les indices MASI et MASI 20 ont enregistré des gains respectifs de 3 % et 3,5 % au deuxième trimestre, portant leur performance annuelle à près de 24 % et 25 %.
