Le Canada s’apprête à lancer un programme inédit pour faciliter l’accès à la résidence permanente aux médecins étrangers déjà présents sur son sol. À partir de 2026, ces professionnels de santé, titulaires d’un permis de travail temporaire et ayant exercé au moins une année au cours des trois dernières, pourront bénéficier d’une procédure accélérée.
L’annonce a été faite à Toronto par Lena Metlege Diab, ministre canadienne de l’Immigration, qui a justifié cette initiative par la nécessité de répondre à la pénurie persistante dans le secteur des soins. Plusieurs spécialités sont concernées, notamment les urgences, la chirurgie, la dermatologie et la psychiatrie.
Selon les détails fournis, les provinces et territoires pourront désigner jusqu’à 5.000 médecins étrangers par an. Le traitement des demandes de permis de travail se fera en deux semaines.
Ce dispositif vise à retenir les praticiens déjà intégrés au système de santé canadien. “Beaucoup de ces médecins soignent nos patients au quotidien. Nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre”, a souligné la ministre.
La présidente de l’Association médicale canadienne, Margot Burnell, a salué la mesure, tout en appelant à une reconnaissance plus rapide des diplômes obtenus à l’étranger. Elle rappelle qu’actuellement, plus de 13.000 médecins formés hors du Canada vivent dans le pays sans pouvoir exercer leur métier.
Depuis plus de vingt ans, la part des travailleurs étrangers temporaires dans les services de santé canadiens est en forte hausse. En 2022, ils représentaient 3 % des effectifs dans les soins ambulatoires, 5 % dans les établissements infirmiers, et 1 % dans les hôpitaux.
