Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la deuxième édition de l’Africa Financial Summit (AFIS) se tient avec succès les 3 et 4 novembre, réunissant plus de 1 200 dirigeants venus de 40 pays africains et internationaux. Ce rendez-vous continental, dédié à la souveraineté financière de l’Afrique, confirme le rôle central du Maroc comme plateforme régionale de réflexion et d’action en matière de finance durable et intégrée.
Lors de l’allocution d’ouverture, Amir Ben Yahmed, directeur général du groupe Jeune Afrique, a délivré trois messages clés. Il a d’abord exprimé sa gratitude envers les acteurs du secteur privé africain, saluant leur résilience et leur ambition malgré un contexte marqué par des défis politiques, sécuritaires et économiques. Il a ensuite mis en lumière le rôle du Maroc comme modèle africain de développement et d’innovation financière, l’invitant à jouer un rôle moteur dans la construction d’un capitalisme financier africain collectif. Enfin, il a exprimé sa confiance dans le dynamisme du secteur financier africain, soulignant les performances des banques, l’expansion des marchés d’assurance, la croissance des bourses et la révolution numérique portée par les fintechs, tout en appelant à une régulation ambitieuse pour mobiliser le capital au service de la croissance du continent.
Pour sa part, Makhtar Diop, directeur général de la Société Financière Internationale (SFI), a salué le leadership du Maroc et rappelé l’urgence de bâtir une architecture financière africaine capable de répondre à l’arrivée de plus de 300 millions de jeunes sur le marché du travail d’ici dix ans. Il a insisté sur la mobilisation de toutes les sources de capital — épargne locale, investissements régionaux et internationaux — afin de soutenir une croissance durable centrée sur la création d’emplois.
S’articulant autour de trois piliers — infrastructures et capital humain, réformes favorisant l’entrepreneuriat et mobilisation du secteur privé —, Makhtar Diop a présenté des initiatives phares telles que Mission 300, pour l’accès universel à l’électricité, et AgriConnect, visant à transformer l’agriculture africaine. Il a également insisté sur la nécessité de créer un écosystème financier inclusif et transparent, basé sur la coopération entre régulateurs, institutions et investisseurs, afin de transformer le potentiel démographique africain en moteur de prospérité durable.
Cette édition de l’Africa Financial Summit consolide Casablanca comme hub incontournable pour la finance africaine et réaffirme la volonté du continent d’avancer vers une souveraineté financière durable et intégrée.
