Réunis mardi à l’Hôtel de Ville, les présidents des arrondissements de Casablanca ont fait le point sur les chantiers majeurs en cours, dans le cadre d’une réunion axée sur l’urgence de passer à la vitesse supérieure. L’objectif affiché : relancer le rythme de mise en œuvre, en s’appuyant sur une meilleure coordination et une implication plus forte de tous les acteurs locaux.
Les discussions ont porté sur les projets déjà engagés dans les arrondissements, avec un accent mis sur leur portée concrète dans la vie quotidienne des habitants. Le conseil communal a souligné la nécessité d’un pilotage plus fin à l’échelle des quartiers, en veillant à une répartition plus équitable des interventions. Mobilité urbaine, gestion des espaces verts, qualité de vie : ces trois priorités ressortent nettement des échanges.
Autre dossier au cœur des débats, la révision des contrats de propreté. La commune veut repenser son dispositif, en concertation avec les élus des arrondissements, pour aboutir à une gouvernance plus claire et des outils plus performants sur le terrain. Le modèle visé se veut plus flexible, plus proche des habitants, et en phase avec les exigences environnementales.
Un care profond a été porté au projet de plateforme agroalimentaire. Conçue comme un hub logistique régional, elle doit centraliser les produits agricoles en provenance des zones rurales, améliorer les circuits de distribution, réduire le gaspillage, et garantir aux commerçants et industriels un approvisionnement plus fiable et abordable. L’objectif est également de créer un pôle économique structurant autour des métiers de l’agroalimentaire, favorisant des emplois stables et une meilleure gestion des ressources.
Toujours sur le plan environnemental, l’usine d’enfouissement et de valorisation des déchets occupe une place centrale. Elle viendra remplacer les méthodes traditionnelles d’élimination, en intégrant des procédés de tri, de compostage et de valorisation énergétique. Cette installation permettra non seulement de réduire significativement l’empreinte écologique de la ville, mais aussi de produire du compost pour espaces verts et une éventuelle production de biogaz. Elle marque l’ambition de Casablanca de basculer vers une démarche plus circulaire et responsable.
Dans les arrondissements, la municipalité déploie des efforts ciblés : les plans de mobilité urbaine vont inclure des aménagements dédiés aux transports en commun, des voies cyclables sécurisées, et des réorganisations de circulation pour fluidifier les déplacements quotidiens. Les espaces verts font aussi l’objet d’un programme de plantation de milliers d’arbres, de rénovation de jardins publics, d’installation d’aires de loisirs, et de projets de verdissement des rues, avec l’appui de comités de quartiers pour suivre leur entretien.
Concernant la propreté, la révision des contrats consiste à redéfinir les modalités de collecte et de traitement des déchets au niveau des arrondissements, avec des indicateurs de performance clairs, une transparence totale sur les intervenants et les budgets, et l’intégration d’outils numériques pour le suivi en temps réel. L’idée est de développer une démarche itérative, dans laquelle les retours des citoyens modèlent les adaptations du dispositif.
Enfin, la commune a dressé un état des lieux précis de ses capacités : en ressources humaines, elle envisage le renforcement des équipes sur le terrain — agents de propreté, techniciens en espaces verts, encadrants mobilités — et la montée en compétence via des formations ciblées. Côté financier, un rééquilibrage budgétaire est en cours pour sécuriser les financements nécessaires à chaque phase, notamment via les partenariats public‑privé et le recours à de nouveaux mécanismes de financement vert.
Un bilan a aussi été dressé sur les infrastructures, les équipements publics, la voirie et les aménagements paysagers. Les responsables ont passé en revue les capacités humaines et budgétaires actuelles, pour identifier les leviers d’action et les freins à lever dans la prochaine phase.
La réunion s’est tenue en présence des vice-présidents, des présidents d’arrondissement, du directeur général des services, ainsi que des représentants des sociétés Casablanca Prestations et Casablanca Baia, en charge de la mise en œuvre opérationnelle de plusieurs projets.
