CFG Bank franchit un cap à mi-parcours de l’année 2025. Portée par des performances bien supérieures à ses projections, l’institution revoit nettement ses ambitions à la hausse pour l’ensemble de l’exercice. À fin juin, son produit net bancaire atteint 600 millions de dirhams, en progression de 41 % sur un an. Le résultat brut d’exploitation bondit, lui, de 88 %, soutenu par une maîtrise des charges dans un contexte de forte dynamique commerciale.
Les encours de crédits progressent de 21 % en douze mois, pour s’établir à 17,2 milliards de dirhams. Ce rythme soutenu est tiré principalement par le segment Entreprises. En parallèle, la collecte de dépôts accélère encore plus vite, avec un gain net de 4 milliards de dirhams sur un an. À fin juin, les dépôts de la clientèle atteignent 18,9 milliards, en hausse de 27 %. Près de la moitié de cette ressource reste constituée de dépôts non rémunérés, malgré l’essor des crédits.
Au-delà de l’activité bancaire classique, les métiers de marché tirent nettement leur épingle du jeu. Les revenus issus des activités les moins récurrentes — intermédiation, trading actions et obligations, corporate finance — s’envolent de 115 %, à 133 millions de dirhams. Le climat favorable sur les marchés financiers y contribue fortement.
Dans ce contexte, CFG Bank ajuste sa trajectoire. L’ancienne guidance publiée en début d’année tablait sur une hausse du résultat brut d’exploitation supérieure à 20 %, du résultat avant impôt au-delà de 25 % et du résultat net part du groupe au-dessus de 12 %. Tous ces objectifs sont désormais doublés ou presque : +40 % pour le RBE, +45 % pour le RAI, et +25 % pour le RNPG.
Ce redressement des prévisions coïncide avec un tournant fiscal. L’établissement prévoit de terminer en 2025 la consommation de ses déficits reportables, amorçant dès lors le paiement de l’impôt sur les sociétés. Un changement structurel qui limitera à l’avenir l’écart entre les croissances du RAI et du RNPG.
