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vendredi 21 mars 2025

Charte de l’investissement : 326 milliards de DH et 150 000 emplois plus tard…

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Le Maroc avance à grands pas dans la mise en œuvre de sa Charte de l’investissement. En moins de deux ans, 191 projets ont été approuvés, représentant un volume d’investissement prévisionnel de 326 milliards de dirhams et la création annoncée de 150 000 emplois directs et indirects à travers le pays. Une dynamique qui témoigne de l’attractivité du Royaume et de la confiance des investisseurs, marocains comme étrangers, dans les réformes engagées.

Réunis à Casablanca, le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, et les membres du Conseil d’Administration de la CGEM ont dressé un état des lieux des avancées et des défis liés à cette Charte, qui se veut un levier stratégique pour la croissance économique.

L’un des faits marquants de cette dynamique est la vitesse d’exécution des projets. 83 % des investissements validés ont déjà démarré, notamment dans des secteurs clés tels que les véhicules électriques et les gigafactories, confirmant le positionnement du Maroc comme hub industriel et technologique en Afrique.

Sur les 191 projets validés, 177 relèvent du dispositif principal, totalisant 248 milliards de dirhams et générant 90 000 emplois, tandis que 12 projets stratégiques se distinguent par leur envergure avec 78 milliards de dirhams d’investissements et 60 000 emplois créés.

La répartition des projets témoigne aussi d’un effort en faveur de l’équité territoriale. 50 % des investissements sont situés en dehors de l’axe Tanger-Casablanca, une orientation essentielle pour un développement équilibré du pays.

Lors de cette rencontre, Chakib Alj, président de la CGEM, a salué les efforts du gouvernement pour stimuler l’investissement et a rappelé le rôle crucial du secteur privé dans cette dynamique. 81 % des projets validés sont portés par des entreprises marocaines, signe que la Charte de l’investissement répond aux besoins des acteurs locaux et renforce leur compétitivité.

Les grands événements à venir, notamment la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 et la Coupe du Monde 2030, ainsi que les 130 milliards de dirhams alloués à l’investissement dans la loi de finances, offrent des opportunités majeures aux entreprises marocaines.

Les chiffres confirment cette dynamique : en 2024, l’investissement privé a atteint 120 milliards de dirhams, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023. Un rythme soutenu qui laisse présager le dépassement de l’objectif initial de 550 milliards de dirhams d’investissements privés sur la période 2022-2026.

Si l’élan est indéniable, des réformes restent à mener pour maintenir cette trajectoire ascendante. Le président de la CGEM a plaidé pour une modernisation du Code du travail, une simplification du parcours de l’investisseur et une réforme de la formation professionnelle afin de mieux répondre aux besoins du marché.

Un défi de taille demeure : les effets de la sécheresse, qui freinent la croissance et nécessitent des solutions adaptées pour assurer une résilience économique à long terme.

Le message est donc limpide : le Maroc doit continuer à faciliter l’investissement, offrir aux entreprises plus de visibilité et de compétitivité, et encourager l’innovation pour s’imposer comme un acteur incontournable dans les secteurs stratégiques.

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L'invité du Nouvelliste Maroc

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