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jeudi 9 octobre 2025

Contrôle biométrique : les nouvelles règles d’entrée dans l’UE

À partir du 12 octobre, l’Union européenne introduit un dispositif automatisé de contrôle aux frontières pour tous les ressortissants de pays tiers, à l’exception de Chypre et de l’Irlande. Ce système, en préparation depuis 2017, impose la collecte systématique de données biométriques à l’entrée du territoire : numéro de passeport, empreintes digitales et photographie.

Cette réforme vise à remplacer progressivement le tampon manuel apposé sur les passeports par un enregistrement numérique des entrées et sorties. L’objectif affiché est de renforcer le partage d’informations entre États membres et de mieux surveiller les durées de séjour, en identifiant les cas de dépassement ou les refus d’entrée.

Les données biométriques seront également exigées à l’arrivée en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse. La généralisation du dispositif est prévue pour mi-avril 2026, avec une phase de montée en charge progressive. Certains pays, comme la France ou l’Allemagne, ont choisi une mise en œuvre graduée afin d’éviter la saturation des infrastructures aéroportuaires.

Le ministère français de l’Intérieur anticipe une situation fluide le jour du lancement, mais reconnaît que le chantier reste complexe, notamment en raison du volume de passagers attendus. À l’inverse, plusieurs petits États membres appliqueront dès ce dimanche le dispositif dans son intégralité.

Les contrôles concerneront également les ressortissants britanniques, désormais considérés comme voyageurs non-européens. Au Royaume-Uni, des bornes ont déjà été installées dans les gares et les ports. Eurostar et Getlink assurent être prêts à gérer ces nouveaux flux. La gare de St Pancras à Londres et le port de Douvres figurent parmi les points de passage les plus scrutés.

Ce nouveau système précède le lancement, prévu en 2026, d’une autorisation de voyage électronique baptisée ETIAS. Tous les voyageurs non soumis à visa devront alors remplir un formulaire en ligne avant leur départ, sur le modèle du système ESTA en vigueur aux États-Unis.

L’Union européenne assure que ces outils permettront de renforcer la sécurité des citoyens tout en limitant les mouvements migratoires irréguliers. Des campagnes d’information sont prévues pour accompagner la mise en œuvre du dispositif.

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