COSUMAR mise sur un net regain de la production sucrière nationale pour les campagnes agricoles à venir. Pour 2024-2025, la filière vise 330 000 tonnes de sucre blanc. En ligne de mire, l’objectif des 600 000 tonnes d’ici à 2026, un seuil jamais atteint depuis la campagne record de 2016.
Cette ambition repose sur un effort collectif entre les agriculteurs, les acteurs de la filière et les avancées techniques. Malgré une sécheresse marquée en début d’année, 40 000 hectares de plantes sucrières ont été mis en culture dans les cinq bassins du pays. Les pluies de printemps ont inversé la tendance, redonnant du souffle à la campagne en cours, avec une amélioration notable des rendements et de la qualité du sucre.
Le recours massif aux technologies agricoles joue un rôle central. Drones, capteurs connectés, irrigation au goutte-à-goutte et fertilisation ciblée permettent aux producteurs de mieux contrôler leurs coûts, de réduire la consommation d’eau jusqu’à 55 % et d’améliorer la rentabilité de leurs exploitations. L’usage raisonné des engrais a également permis une baisse de 30 % de leur usage.
Pour 2025-2026, COSUMAR prévoit d’étendre les emblavements à 68 500 hectares, dont 60 000 dédiés à la betterave sucrière. Cette progression, de plus de 50 % par rapport à la campagne actuelle, devrait garantir une part accrue de sucre produit localement et libérer des volumes destinés à l’export. Le groupe vise ainsi un million de tonnes exportées par an à partir de 2026.
Cette montée en puissance est aussi rendue possible par une situation hydrique plus favorable. L’amélioration du remplissage des barrages et les projets de dessalement portés par les pouvoirs publics devraient sécuriser l’irrigation dans les zones sucrières. Un levier essentiel pour garantir à la fois la souveraineté alimentaire et la durabilité du modèle agricole.