La Mourabaha continue de gagner du terrain dans le financement immobilier. En 2024, ce produit phare de la finance participative a permis de mobiliser 25 milliards de dirhams, soit près de 16 % de plus qu’en 2023. Un chiffre en nette progression, alors même que le crédit logement dans son ensemble reste à la peine.
Selon le rapport sur la stabilité financière publié par Bank Al-Maghrib, l’ACAPS et l’AMMC, l’encours global des crédits à l’habitat n’a progressé que de 1,5 % sur l’année, un rythme identique à celui observé douze mois plus tôt. Ce tassement confirme un climat d’attente chez les emprunteurs, nourri par les incertitudes économiques.
Le marché reste largement dominé par les prêts à taux fixe, qui représentent 93 % de l’encours total. Près de huit emprunts sur dix sont contractés avec un taux compris entre 4 et 6 %. Les taux supérieurs à 6 % sont moins fréquents, leur part étant retombée à 11 %. Les prêts à taux inférieurs à 4 % restent marginaux, autour de 9 %.
Côté durée, la structure des échéances ne bouge pas. Environ deux tiers des crédits courent sur plus de 20 ans, tandis qu’un peu plus d’un quart s’étale entre 10 et 20 ans. Le marché reste figé dans ses repères classiques, malgré l’essor d’une offre alternative portée par les principes de la finance islamique.