De La Soul a réchauffé les rives du Bouregreg mardi soir, dans le cadre du festival Mawazine. Sur fond de remparts illuminés de la Kasbah des Oudayas, le duo américain a offert une performance généreuse, portée par la chaleur de ses beats et la complicité scénique qui a toujours fait sa signature.
Face à une foule dense et attentive, Posdnuos et Maseo ont déroulé un set à la fois festif et habité, naviguant entre les titres iconiques du groupe et des morceaux plus récents. L’esprit Native Tongues flottait sur la scène, entre samples jazz, grooves funk et un hip-hop qui n’a jamais renoncé à sa singularité. Le mythique « Me, Myself and I » a fait vibrer les premières rangées, tout comme « The Magic Number » ou encore « Oooh », repris en chœur.
Le rappeur Pharoahe Monch les a rejoints pour un passage énergique, revisitant ses propres classiques comme « Oh No » et « The Life », dans un clin d’œil assumé aux grandes heures du hip-hop indépendant.
Malgré l’absence du regretté Trugoy, décédé en 2023, De La Soul a tenu à honorer l’héritage du trio. L’émotion s’est mêlée à la célébration dans une ambiance conviviale, où se croisaient fans de la première heure et curieux séduits par l’authenticité du moment.
Le groupe a conclu son concert en brandissant le drapeau marocain, salué par une ovation nourrie. Un geste symbolique, à la hauteur de l’attachement que porte De La Soul à ses publics au-delà des frontières.
