Le Conseil de gouvernement a approuvé jeudi une réforme importante du cadre réglementaire encadrant une partie spécifique du système universitaire marocain. Le décret adopté concerne les établissements dits à accès régulé, c’est-à-dire ceux où l’admission se fait sur sélection, par concours ou examen de dossier, contrairement aux facultés à accès libre ouvertes à tous les bacheliers. Il s’agit notamment des écoles d’ingénieurs, des facultés de médecine, des écoles normales ou encore de certains instituts spécialisés.
Ce nouveau texte apporte plusieurs ajustements destinés à moderniser l’offre de formation, à harmoniser les pratiques pédagogiques et à renforcer la reconnaissance des diplômes délivrés. Il précise notamment que les formations dans ces établissements continueront à être dispensées principalement en présentiel. Toutefois, les dispositifs d’apprentissage à distance et d’alternance pourront désormais être intégrés, selon des modalités fixées par les textes en vigueur. Cette évolution vise à introduire davantage de souplesse dans les parcours, tout en tenant compte des nouveaux usages pédagogiques.
Autre nouveauté d’envergure, le système de crédits standardisés, déjà appliqué dans les établissements à accès ouvert, sera étendu à toutes les formations de ces établissements à sélection. Cette harmonisation permettra de faciliter la mobilité des étudiants, de rendre les parcours plus lisibles et de favoriser l’établissement d’équivalences, notamment avec les universités étrangères.
Le décret introduit aussi un document inédit, annexé à chaque diplôme national délivré. Cette annexe détaillera les compétences transversales acquises par l’étudiant au cours de sa formation, notamment ses aptitudes linguistiques, numériques et ses activités parallèles, qu’elles soient associatives, professionnelles ou entrepreneuriales. L’objectif est de mieux refléter le profil global du diplômé, au-delà des seuls modules académiques validés.
Le contenu de cette annexe, comme le modèle des diplômes eux-mêmes, sera défini par arrêté ministériel, dans un souci d’uniformisation à l’échelle nationale. Cette réforme vise ainsi à renforcer la cohérence du système universitaire marocain et à améliorer la lisibilité des diplômes à l’international.
En mettant en place ces mesures, les autorités entendent adapter l’enseignement supérieur aux standards actuels, tout en valorisant les compétences réelles des étudiants et en facilitant leur insertion professionnelle.
